Le ministère espagnol de la Santé a annoncé ce 5 février qu'il limiterait l'usage du vaccin AstraZeneca/Oxford aux moins de 55 ans, après que d'autres pays européens ont indiqué appliquer des restrictions comparables.
La France, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, la Suède et d'autres pays ont fixé des limites d'âge pour ce vaccin, développé par la société anglo-suédoise AstraZeneca et l'Université d'Oxford, en raison d'un manque d'évaluation des risques chez les populations les plus âgées.
L'Espagne a franchi le 3 février la barre des 60 000 décès dus au coronavirus. Comme dans d'autres pays, ce bilan serait toutefois sous-évalué, dans la mesure où nombre de victimes n'avaient pu être testées durant la première vague de l'épidémie, au printemps dernier, en raison de la saturation du système de santé. Selon l'institut de statistiques officielles INE, plus de 45 000 Espagnols sont morts du Covid-19 entre mars et mai, soit environ 18 000 de plus que le bilan officiel pour cette période.
Après avoir décrété au printemps 2020 l'un des confinements les plus stricts au monde, au point qu'il avait traumatisé la population selon l'AFP, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez se refuse pour le moment à imposer de nouveau une telle mesure.
En outre, le 5 février, l'Espagne avait déjà administré plus de 1,7 millions de doses de vaccins et compte vacciner 70% de sa population d'ici la fin de l'été, un objectif réaffirmé récemment par le gouvernement malgré les retards dans les livraisons des laboratoires pharmaceutiques.