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Explosion spectaculaire lors de l'atterrissage d'un prototype de la fusée Starship de Space X

Après s'être vu refuser l'autorisation de vol une semaine plus tôt, la société Space X a finalement procédé au test d'un prototype de sa fusée Starship. Son atterrissage s'est soldé par une impressionnante explosion.

La scène s'est déroulée le 2 février dans le comté texan de Cameron, à la frontière mexicaine. Une impressionnante explosion a pu être observée sur le site de Boca Chica, peu après 14h30 heure locale, au moment où Space X procédait à un test de décollage puis d'atterrissage du SN9, un prototype de la fusée Starship, projet de lanceur super-lourd entièrement réutilisable avec lequel l'entreprise américaine entend notamment pouvoir placer en orbite basse des charges utiles pesant jusqu'à 100 tonnes.

Quelques minutes après le décollage qui a permis de propulser la fusée à une altitude de 10 kilomètres environ, la descente a été entamée avec succès mais, comme Space X l'a précisé dans un communiqué, «l'un des moteurs ne s'est pas rallumé pendant la manœuvre de retournement à l'atterrissage», provoquant une arrivée au sol à grande vitesse du SN9, qui s'est finalement écrasé de façon spectaculaire à l'endroit prévu.

Dans la diffusion en direct sur le compte YouTube de l'entreprise américaine, l'explosion se produit à 11 minutes et 52 secondes.

Partagée par de nombreux spécialistes de l'industrie aérospatiale, la scène renversante n'a pas pour autant entamé l'enthousiasme des observateurs les plus optimistes. 

«Le lancement de Starship démontre une énorme courbe d'apprentissage», a estimé l'un d'entre eux, vidéo à l'appui.

«Beaucoup de débris sont expulsés lors du redémarrage du deuxième moteur. [...] Epique quand même !», a commenté un autre.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent également le site après l'explosion.

«Ces vols d'essai visent à améliorer notre compréhension et à développer un système de transport entièrement réutilisable conçu pour transporter à la fois l'équipage et le fret lors de vols interplanétaires de longue durée et aider l'humanité à retourner sur la Lune ainsi qu'à se rendre sur Mars et au-delà», a de son côté conclu Space X.

L'entreprise d'Elon Musk devait initialement procéder au test du SN9 une semaine plus tôt, mais s'était heurtée au refus de l'administration américaine de l'aviation, qui avait fait valoir des «problèmes» de licence. Le changement d'un moteur aurait nécessité une nouvelle procédure d'autorisation de vol et les explications fournies à la suite du crash lors du test précédent n'auraient pas été satisfaisantes, avait fait savoir la presse spécialisée

Ainsi que le relève l'AFP, la fusée Starship sera composée d'un vaisseau habité et d'un premier étage, appelé Super Heavy, équipé de 37 moteurs au lieu de neuf, le tout mesurant 120 mètres de hauteur, et capable d'emporter 100 tonnes en orbite terrestre.

Elon Musk imagine lancer un jour plusieurs de ces vaisseaux à la conquête de Mars. Pour l'heure, à défaut de réunir les conditions de réalisation d'une mission habitée sur notre voisine rouge, l'humanité y multiplie les explorations avec l'envoi de sondes spatiales. Ce mois-ci, trois d'entre elles doivent arriver autour de Mars : une émiratie, une américaine et une chinoise.

Fabien Rives