D'après une étude réalisée conjointement par plus de 25 scientifiques du Quantitative Bioscience Institute, de l'UC San Francisco et de la Icahn School of Medicine du Mt. Sinai ou encore de l'Institut Pasteur, et publiée le 25 janvier 2021 dans la revue Science, la plitidepsine pourrait s'avérer efficace dans la réduction de la charge virage chez les patients atteints du Covid-19.
Ces premiers résultats indiquent que la molécule serait 27,5 fois plus puissante contre le SRAS-CoV-2 in vitro que le remdesivir, qui a pourtant reçu des autorisations de mise sur le marche aux Etats-Unis comme en Europe.
Des essais cliniques élargis «envisagés»
Les chercheurs ont également testé in vitro la synergie entre la plitidepsine et le remdesivir, et les données montrent que la plitidepsine a un effet additif avec le remdesivir, ce qui en fait un bon candidat dans le cadre d'une thérapie combinée.
La plitidepsine – commercialisée sous le nom d’Aplidin – a été conçue par la société pharmaceutique espagnole PharmaMar pour traiter le myélome multiple du cancer du sang.
Dans le cadre du Covid-19, la plitidepsine bloquerait la protéine eEF1A présente dans les cellules humaines, et dont le SARS-CoV-2 se sert pour se reproduire et infecter d'autres cellules. Cette inhibition empêcherait sa reproduction à l'intérieur de la cellule, ce qui limiterait sa propagation dans l'organisme.
Dans un communiqué publié le 26 janvier, le laboratoire espagnol s'est félicité de ces résultats et affirme que «les données et premiers résultats positifs de l'essai clinique suggèrent que la plitidepsine devrait être fortement envisagée pour des essais cliniques élargis pour le traitement du Covid-19».
La société pharmaceutique est aujourd'hui en pourparlers avec les autorités espagnoles pour démarrer de nouveaux essais cliniques.