L'Algérie a lancé le 30 janvier sa campagne de vaccination contre le Covid-19 avec le vaccin russe Spoutnik V. Le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid faisait partie des officiels ayant assisté à la vaccination de la première patiente à Blida, la cinquième ville du pays située à 50 kilomètres d'Alger.
Les premières doses ont bénéficié en priorité au personnel soignant, aux personnes âgées et à celles atteintes de maladies chroniques.
L'Algérie compte pour l'heure 107 122 cas et 2 888 décès dus au Covid-19, pour une population de 42,2 millions d'habitants.
Le gouvernement promet des vaccins en quantité suffisante
Le Premier ministre algérien Abdelaziz Djerad a promis dimanche que son gouvernement allait acquérir des vaccins anti-Covid en quantité suffisante, au lendemain du lancement de la campagne de vaccination qui va durer "toute l'année".
«La quantité du vaccin sera suffisante tout au long de cette année. Cette opération ne va pas se dérouler sur un ou deux jours mais elle va s'étaler sur toute l'année», a déclaré Abdelaziz Djerad devant les journalistes, peu avant de se faire vacciner dans une polyclinique d'Alger.
L'Algérie - pays le plus peuplé du Maghreb avec 44 millions d'habitants - a procédé samedi à ses premières vaccinations, à Blida (centre) qui a été l'épicentre local de la pandémie en mars 2020, avec un lot du vaccin russe Spoutnik V.
Ces premières doses sont destinées aux habitants des wilayas (préfectures) les plus affectées par l'épidémie, a précisé dimanche le docteur Djamel Fourar, porte-parole du Comité de suivi de l'évolution de la pandémie.
«La distribution du vaccin se fera à partir d'aujourd'hui (dimanche) au niveau des wilayas du pays qui sont durement touchées (...) et ayant enregistré le plus grand nombre de décès et de contaminations à ce jour», a-t-il affirmé lors du lancement officiel de la campagne de vaccination à Alger.
«La stratégie vaccinale que nous avons adoptée est une stratégie modulable et flexible, nous pouvons l'améliorer au fur et à mesure, de manière à toucher toutes les populations ciblées», a expliqué Djamel Fourar.
Alger, qui a annoncé fin décembre avoir commandé 500 000 doses à son allié russe, devait réceptionner dimanche un premier lot du vaccin britannique AstraZeneca/Oxford, avant de recevoir également des lots en provenance de Chine et d'Inde.
Pour autant, les autorités n'envisagent pas de lever les mesures de confinement en vigueur dans le pays depuis mars 2019, selon un autre membre du Comité de suivi, le docteur Bekkat Berkani.
«Le confinement sanitaire ne sera pas levé avant la vaccination de 70% de la population», a-t-il souligné.
Le gouvernement a décidé samedi d'alléger certaines restrictions en levant le couvre-feu dans dix des 48 préfectures du pays. Mais il est maintenu notamment dans celles de Blida, Alger, Constantine, Mostaganem, Oran, Tlemcen et Sidi Bel Abbès.
Le pays a recensé plus de 107 000 cas, dont près de 2900 décès.