International

Davos : Poutine alerte sur le risque de «rupture» face à l’aggravation des déséquilibres mondiaux

Le président russe s'est exprimé à l'occasion du Forum économique mondial de Davos ce 27 janvier. Dans le contexte de la pandémie mondiale, qui a été au centre des échanges, Vladimir Poutine a insisté sur les défis socioéconomiques.

Les dirigeants du monde se retrouvent à l'occasion du Forum économique mondial de Davos qui se tient de manière virtuelle ce 27 janvier à cause de la crise sanitaire planétaire. Une pandémie qui s'est sans surprise retrouvée au cœur des discussions du forum.

Dans son intervention, le président russe Vladimir Poutine a noté à cet égard que la pandémie de Covid-19 avait «exacerbé les problèmes de déséquilibre qui se sont accumulés dans le monde» au niveau socioéconomique.

Vladimir Poutine a comparé la situation mondiale actuelle aux années 30 du XXe siècle, tout en disant espérer qu'un grand conflit mondial ne soit pas d'actualité. Le président russe a néanmoins alerté contre le risque de «rupture» face aux déséquilibres socioéconomiques croissants dans le monde. «La situation peut évoluer de manière imprévisible», a déclaré Vladimir Poutine. Estimant que le principal défi dans ce contexte était la lutte contre la pauvreté, il a défini quatre priorités que doivent garantir les Etats pour atteindre cet objectif : le logement et des salaires décents ainsi qu'une médecine et une éducation de haute qualité.

La Russie et l'Europe doivent se débarrasser des phobies du passé et se tourner vers l'avenir

L'UE, «partenaire privilégié» de la Russie

En termes de géopolitique, le président russe a à nouveau insisté sur le fait que l'ère d'un monde unipolaire était révolue et que la lutte contre le coronavirus devait être menée de manière conjointe au niveau mondial. Il a aussi dénoncé les sanctions économiques infligées à de nombreux pays.

L'amour n'est pas possible s'il ne va que dans un sens

Vladimir Poutine a ensuite évoqué les relations entre son pays et l'Union européenne, qu'il considère comme «un partenaire privilégié» et «naturel» avec qui la Russie partage une culture commune. Il a estimé que l'Europe et la Russie devaient désormais «revenir à un agenda positif», ce qui servirait «l'intérêt des deux parties». «La Russie et l'Europe doivent se débarrasser des phobies du passé et se tourner vers l'avenir», a déclaré Vladimir Poutine. «Nous le voulons, nous le souhaitons, nous y sommes prêts, mais l'amour n'est pas possible s'il ne va que dans un sens», a illustré le président russe.

Le président russe a enfin mis en garde contre les géants du numérique, qui ont déjà commencé à concurrencer les Etats dans certains domaines.