Den Bosch, Rotterdam, Amsterdam, La Haye, Haarlem : le soir du 25 janvier, de nombreuses villes des Pays-Bas ont été le théâtre d'émeutes, comme les deux soirées précédentes, contre le couvre-feu entré en vigueur deux jours plus tôt. Au moins 151 personnes ont été arrêtées dans le pays, d'après la chaîne d'information NOS Nieuws.
La nuit a été particulièrement violente à Rotterdam, où la police a été ciblée par des jets de pierres et de mortier d'artifice.
Un véhicule des forces de l'ordre a en outre été attaqué par une poignée d'individus qui en ont cassé les fenêtres à coups de pierres.
Un supermarché et une pharmacie ont été pillés, d'après la chaîne d'information néerlandaise NOS, et des voitures ont été incendiées.
Comme le montrent les images, des barricades en feu ont été dressées par les émeutiers.
Les scènes d'affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre se sont répétées dans plusieurs villes.
Le maire d'Eindhoven redoute une «guerre civile»
Les réactions politiques à ces scènes de violences, qui se répètent depuis le 23 janvier, ont été nombreuses. Le Premier ministre Mark Rutte, dont les propos au sujet des incidents de ce week-end sont rapportés par l'AFP, a estimé qu'il s'agissait «des pires émeutes [aux Pays-Bas] en 40 ans».
Le nationaliste Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté (PVV) a pour sa part appelé à «envoyer l'armée» pour «nettoyer les rues».
De son côté, le maire d'Eindhoven (ville particulièrement touchée par les violences la veille), John Jorritsma, s'est inquiété au micro de RTL : «Si on continue, on se dirige vers une guerre civile.»
La police avait arrêté le 24 janvier 250 personnes lors de rassemblements qui avaient déjà viré à l'émeute. Des magasins avaient été pillés, des voitures brûlées ou encore un centre de test du Covid-19 incendié.
Le couvre-feu en vigueur jusqu'au moins début février interdit à la population de sortir de chez elle après 21h, sous peine d'une amende de 95 euros.