Donald Trump sera resté sourd aux appels à abandonner les poursuites contre le lanceur d'alerte Julian Assange, enclenchées après la publication par Wikileaks en 2010 de documents militaires révélant des crimes de guerre commis par l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.
En effet, ni le nom de Julian Assange ni celui d'Edward Snowden, lui aussi passible de poursuites aux Etats-Unis pour avoir révélé un scandale planétaire d'écoutes de la NSA, ne figurent dans la liste publiée ce 20 janvier par la Maison Blanche.
Au total, 143 personnes ont été graciées ou ont vu leur peine être commuée dans ce qui est l'une des ultimes actions de la présidence Trump, à quelques heures de l'investiture de Joe Biden. Dans la liste figurent, entre autres, l'ancien directeur de campagne du président sortant, Steve Bannon, qui était accusé de fraude, ou encore le rappeur Lil Wayne, soutien de Donald Trump qui risquait plusieurs années de prison pour possession illégale d'une arme à feu.
Ces derniers jours, de nombreuses voix avaient émergé, appelant le dirigeant américain à faire un geste envers Julian Assange, actuellement en prison au Royaume-Uni après le refus de la justice britannique de l'extrader vers les Etats-Unis à cause d'un risque de suicide trop important.
Cinq lauréats du prix Nobel avaient ainsi adressé une lettre à Donald Trump en ce sens. Parmi d'autres personnalités, l'actrice Pamela Anderson, soutien de longue date du fondateur de Wikileaks, avait multiplié elle aussi les prises de parole sur le sujet.