Plusieurs milliers de personnes ont participé à une manifestation non autorisée à Amsterdam contre les mesures de restrictions sanitaires prises pour ralentir la propagation de la pandémie de Covid-19, et contre le gouvernement démissionnaire néerlandais, avant d'être dispersée par la police anti-émeute.
La manifestation s'est déroulée non loin du musée Van Gogh et du Rijksmuseum, sur la Museumplein, suivant un appel lancé sur des réseaux sociaux: «Ne votez plus jamais pour le cabinet Rutte !»
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé le 15 janvier sa démission ainsi que celle de son gouvernement, après que des milliers de parents ont été accusés à tort de fraude aux allocations familiales.
Le rassemblement n'était pas autorisé par la municipalité d'Amsterdam, comme le rapporte le quotidien néerlandais De Telegraaf. La police a procédé a 115 arrestations et a dû recourir au canon à eau pour disperser les 2 000 personnes qui étaient présentes, toujours selon le quotidien.
Selon Reuters, les manifestants brandissaient des pancartes portant l'inscription «Liberté : arrêtez ce siège» et scandaient «Que voulons-nous ? Liberté !». Toujours selon l'agence, les manifestants ont refusé de quitter les lieux malgré les demandes de la police et ont usé d'engins pyrotechniques contre les force de l'ordre.
La municipalité d'Amsterdam dénonce la manifestation
Dans un communiqué, la municipalité d'Amsterdam précise : «Parmi les manifestants, il y avait un groupe de 200 à 250 personnes qui étaient clairement venus pour la confrontation. Des pierres ont été prises dans la rue et jetées sur les officiers de police. Certains portaient également des gants de combat, des armes de fortunes et des feux d'artifice.»
Le gouvernement néerlandais, qui a démissionné le 15 janvier, a décidé de prolonger ces derniers jours les restrictions sanitaires pour endiguer l'épidémie de Covid-19. En décembre, les Pays-bas ont fermé les écoles et la plupart des magasins jugés non-essentiels.
Au début de la pandémie, les Pays-Bas étaient généralement plus réticents que la plupart de leurs voisins à imposer des restrictions sociales, comme le rapporte Reuters. Mais lors de la deuxième vague hivernale de la pandémie de Covid-19, le pays s'est retrouvé contraint de renforcer ses restrictions pour face à l'explosion des infections et à la pression croissante sur ses hôpitaux.