Quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, la Chambre des représentants des Etats-Unis a voté une nouvelle procédure de destitution à l'encontre de Donald Trump pour «incitation à l'insurrection». Le président américain est accusé par les parlementaires d'avoir encouragé l'assaut de ses partisans contre le Capitole.
Le seuil de 217 voix en faveur de l'inculpation a été dépassé, dans une Chambre à majorité démocrate. Dix républicains ont voté avec les démocrates en faveur de l'impeachment. Au total, l'acte d'accusation a obtenu 232 voix contre 197.
Contrairement à l'acte d'impeachment dans l'affaire ukrainienne il y a plus d'un an, des républicains ont donc voté en faveur de l'inculpation. Parmi eux, Dan Newhouse a martelé qu'il n'y avait «pas d'excuse pour les actes du président Trump».
Toute la journée, les débats ont été vifs. L'élue démocrate Ilhan Omar a qualifié Donald Trump de «tyran». «Nous ne pouvons simplement pas tourner la page sans rien faire», a-t-elle lancé, vindicative.
En vertu de la Constitution, il reviendra ensuite au Sénat de juger Donald Trump. Il faudra une majorité des deux tiers pour le déclarer coupable. Comme il ne sera déjà plus en fonction, ce vote aura surtout pour conséquence de le rendre inéligible à l'avenir.
Peu de temps avant ce vote, Nancy Pelosi avait déclaré : «Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous», l'accusant d'avoir «incité à cette insurrection, cette rébellion armée». Dans un tweet, la présidente de la Chambre des représentants a également écrit : «Le président Trump a prouvé qu'il représentait un danger réel pour notre démocratie américaine.»
Pas de violence, Pas de délits, Pas de vandalisme
Plus tôt dans la journée, Donald Trump avait lui lancé un nouvel appel au calme. «Pas de violence, Pas de délits, Pas de vandalisme», avait-t-il déclaré dans un communiqué avant de nouvelles manifestations prévues dans les jours prochaines et alors que la capitale se barricade.
Un procès inédit dans l'histoire américaine
20 000 gardes nationaux sont ainsi attendus dans la ville dans les jours prochains comme l'annoncent les médias américains. Certains sont déjà stationnés dans la ville et des clichés les montrent ainsi au repos au sein même du Capitole.
Comme le souligne l'AFP, ce procès va soulever de nombreuses questions et ouvrir un chapitre inédit de l'histoire américaine. Il ne s'ouvrira qu'après l'investiture de Joe Biden, risquant d'entraver l'action législative des démocrates au début de leur présidence, en monopolisant les séances.