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Canada : une intervention policière lors d'un rassemblement de six personnes dégénère

Le ton est monté lors de l'interpellation d'un homme participant à une réunion illégale lors du réveillon du jour de l'An dans une ville du Québec, où tous les rassemblements sont interdits en raison de l'épidémie de Covid-19.

Dans la soirée du 31 décembre, la police est intervenue pour sanctionner un rassemblement de six personnes dans une maison située à Gatineau, la quatrième ville du Québec. L'intervention, filmée, a dégénéré.

La ville de Gatineau se situe en zone rouge, qui correspond à une alerte Covid-19 maximale. Les rassemblements privés y sont interdits sauf pour les personnes vivant seules (un seul visiteur est alors autorisé), pour les proches aidants ou pour des travaux prévus.

Le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre, la police est intervenue afin de sanctionner un rassemblement de six personnes dans une résidence privée. Un membre de la réunion a filmé l'intervention à partir du moment où celle-ci a dégénéré, la raison pour laquelle la situation s'est envenimée étant donc mystérieuse.

«Je ne peux plus respirer»

La vidéo commence au moment où l'un des six policiers présents tente de faire sortir par la force un individu se trouvant sur le pas de la porte. Celui-ci, d'apparence relativement jeune, émet alors des cris rauques et affirme : «Je ne peux plus respirer.» Il est ensuite immobilisé, sur le sol enneigé, par plusieurs agents. D'autres convives crient aux policiers de cesser, de le lâcher, de sortir, dans un mélange de français et d'anglais parfois impoli. Un policier conseille aux convives de se calmer. Un autre demande une paire de chaussures pour l'homme arrêté, tandis qu'une femme qui affirme être sa mère demande à voir le mandat des policiers.

Selon le Journal de Montréal, le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) a déclaré être intervenu vers 23h10 après la plainte d’un citoyen. Le lieutenant Eric Simard du SVPG aurait également affirmé que les agents de police avaient d’abord l’intention de donner un simple avis afin de mettre fin au rassemblement illégal mais, face à une fin de non-recevoir, ils ont distribué des procès-verbaux aux participants. Ceux-ci s'élèvent au Québec à 1546 dollars canadiens par personne, soit 1000 €.

L'homme arrêté a été amené au poste mais a été relâché par la suite. Toujours selon le lieutenant Simard cité par le Journal de Montréal, son dossier aurait cependant été soumis au directeur des poursuites criminelles et pénales, qui pourrait engager des poursuites.