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Les Kurdes et les rebelles syriens s'allient dans la lutte contre Daesh

Les peshmergas des Unités de protection du peuple kurde (YPG) et certains groupes de rebelles syriens vont unir leurs efforts dans la guerre menée contre l'Etat islamique sous l’étendard des Forces démocratiques syriennes.

Alliés depuis de longues semaines face à Daesh dans les faits, Kurdes et rebelles arabes ont décidé de formaliser cette alliance au sein d’une importante coalition : les Forces démocratiques syriennes. Le groupe comprend ainsi les peshmergas des YPG et les groupes rebelles syriens comme Burkan al-Furat.

«Les rapides développements dans les domaines politiques et militaires» en Syrie «nécessitent la constitution d’une force militaire nationale unie pour tous les Syriens, incluant des Kurdes, des arabes, des Syriaques et tous les autres», explique un communiqué diffusé ce matin par les Unités de protection du peuple kurde.

Cette alliance entre les YPG et les groupes rebelles arabes pourrait rapidement devenir une alternative crédible aux yeux des Etats-Unis, qui ont récemment décidé d’abandonner leur plan qui prévoyait de former et d’armer des rebelles pour lutter contre Daesh. Un média affirme même que les Etats-Unis ont d'ores et déjà livré des armes à cette nouvelle organisation. 

Washington a en effet déjà soutenu les Kurdes dans leurs combats contre l’EI en procédant à des frappes aériennes dans le nord de la Syrie. Mais cette alliance entre ces Forces démocratiques syriennes et les Etats-Unis ne sera pas simple à mettre en place. En effet, la Turquie, allié important des Etats-Unis est largement irritée par les YPG. Ankara estime en effet que les YPG sont la branche syrienne du PKK, un mouvement terroriste selon la Turquie.

Enfin, cette alliance avec les rebelles syriens pourrait créer quelques remous car ces derniers déplorent, depuis de longs mois, le manque d’aide des Etats-Unis. Reste que dans le lutte contre Daesh, les peshmergas se sont montrés, ces dernières semaines, les plus efficaces, récupérant ainsi les villes de Kobané ou de Tall Abyad, ce qui coupe l’EI d’une route entre la Turquie et Raqa, son fief.