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Une embuscade djihadiste coûte la vie à sept militaires nigériens

Sept militaires et 11 djihadistes présumés ont été tués dans une embuscade tendue par ces derniers, dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, selon l'armée du pays. Cette attaque survient à moins d'une semaine de la présidentielle.

Sept militaires nigériens et 11 djihadistes présumés ont été tués le 21 décembre dans des combats dans la région de Tillabéri (sud-ouest du Niger), proche du Mali, en proie à des attaques djihadistes récurrentes, à moins d'une semaine de la présidentielle, selon un communiqué de l'armée du Niger.      

«Le 21 décembre aux environs de 10h (09h GMT), une patrouille des Forces armées nigériennes (FAN) est tombée dans une embuscade tendue par des éléments terroristes lourdement armés sur des motos et à bord de véhicules dans le secteur Taroun, une localité située à 57 km au nord-est de Ouallam», selon ce communiqué du ministère nigérien de la Défense reçu le 24 décembre par l'AFP. 

«Le bilan est le suivant : côté ami sept militaires décédés, deux militaires et un civil blessés. Côté ennemi quatre terroristes neutralisés [puis] la riposte spontanée [de l'armée a] permis de neutraliser sept terroristes [...] de mettre en déroute les assaillants», toujours selon le même communiqué. «Des motos et de l'armement ont été récupérés. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la zone», rapporte le ministère de la Défense.

Une attaque menée avant un double scrutin présidentiel et législatif 

La région de Tillabéri est située dans la zone des trois frontières Niger-Mali-Burkina. Cette partie du Sahel est touchée par les violences djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait quelque 4 000 morts dans ces trois pays en 2019, selon l'ONU.

La circulation des motos y est interdite de jour comme de nuit depuis janvier afin de contrôler les incursions des djihadistes opérant généralement sur des deux-roues. 

Cette attaque survient alors que le pays organise le 27 décembre un double scrutin présidentiel et législatif marqué par le départ volontaire du président Mahamadou Issoufou après deux mandats.

Dans sa partie sud-est, le Niger est confronté aux attaques des djihadistes de Boko Haram près de la frontière avec le Nigeria. Une attaque revendiquée par Boko Haram, lancée le 12 décembre, à la veille des élections municipales et régionales, contre le village de Toumour, dans le sud-est du Niger, a fait 34 morts.