Sur le double-attentat d’Ankara
En évoquant l’attaque terroriste qui a eu lieu le 10 octobre en Turquie, le président russe a souligné la nécessité d’unir les efforts de tous dans la lutte contre le mal pour arrêter la vague de terrorisme.
«Ce qui est arrivé en Turquie n’est qu’une vulgaire action terroriste. Et c’est bien sûr une tentative de déstabilisation de ce pays voisin et ami. Une évidente provocation en pleine campagne électorale. Nous serons efficaces dans la lutte contre le mal là où nous allons le combattre tous ensemble.»
Sur la politique extérieure
A propos de la politique étrangère de la Russie, le maitre du Kremlin a estimé «qu’il ne serait exagéré de dire qu’elle est pacifique». Il a en effet précisé ne pas voir l’intérêt de combattre ou être en conflit avec d’autres pays.
«Si on jette un coup d’œil sur la carte mondiale et regarde ce que représente la Russie, il devient évident que nous n’avons pas besoins des terres d’autrui, ni d’autres ressources naturelles. La Russie est un pays qui se suffit à lui-même.»
Sur l’avancée de l’armée syrienne
Quant aux succès de l’offensive remportés par l’armée syrienne sur le terrain, d’après Vladimir Poutine elle ne le doit qu’à elle-même et au gouvernement Assad, ajoutant que la Russie ne pouvait pas s’engager plus que ce qu’elle ne fait déjà.
«J'ai dit tout au départ, que notre activité sur le terrain se limiterait à la période pendant laquelle l'armée syrienne mènerait son offensive. Notre but consiste à stabiliser le pouvoir légitime et créer les conditions d’un compromis politique», a annoncé le président russe, assurant que la possibilité d’une opération terrestre de l’armée russe était exclue depuis le début.
Sur la coopération avec d’autre pays en Syrie
Le dirigeant russe a souligné qu’au moment où la Russie a lancé son opération militaire en Syrie, 11 pays prenaient déjà part à des frappes sur le territoire syrien dans les derniers 12 mois.
«En sachant cela, nous leurs avons proposé de coopérer. Le plus facile pour eux serait de nous rejoindre et ainsi légaliser leurs actions sur le territoire syrien. Malheureusement, nous n’avons pour l’instant pas réussi à nous entendre avec nos partenaires. Mais nous ne perdons pas espoir. Certains progrès ont été réalisés.»
Sur la possible croissance du terrorisme en Russie suite aux bombardements en Syrie
A la question de savoir si la Russie est prête à faire face à la réponse des terroristes provoquée par ses actions visant le groupe islamiste Daesh en Syrie, le leader russe a expliqué être convaincu que «si on a peur d’eux, ils le feront sûrement».
«Il faut toujours avoir un coup d’avance. Le danger existe, mais il existait avant nos actions menées en Syrie. Sans la lutte en Syrie, des milliers de personnes armées de Kalachnikov se trouveraient sur notre territoire. Mais en les combattant de loin, nous aiderons le président Assad à les vaincre.»
Sur la course aux armements
Il ne s’agit pas d’une course aux armes, a fait savoir le leader russe, en commentant la décision de la Russie de renouveler et d’équiper les forces russes d’armes modernes.
«Nous pensions à cela il y a déjà dix ans et nous commençons à mettre ces projets en œuvre. Le programme se met en place, non en vue d’opérations militaires d’agression mais simplement parce que l’armement de l’armée russe et ses systèmes de défense ont vieilli.»
Sur le programme du Pentagone
Quant au programme de formation des rebelles syriens que les Etats-Unis ont récemment abandonné et qui a coûté à Washington quelque 500 millions de dollars, Vladimir Poutine a plaisanté en disant que cet argent aurait été mieux utilisé s’il avait été donné à la Russie.
«Nos collègues en Europe et aux Etats-Unis prétendent qu’ils luttent contre le terrorisme mais nous ne voyons pas de résultat. De plus, les Américains ont suspendu le programme sur la formation de la soi-disant Armée syrienne libre […] et ont dépensé 500 millions de dollars pour atteindre cet objectif. Il fallait qu’ils nous les donnent. Nous les aurions dépensé dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international.»