A Waterloo en Belgique, un contrôle lié au confinement a été effectué dans une maison, qui a mal tourné et a fait plusieurs blessés le 18 décembre 2020, informe le parquet du Brabant wallon. Dans la zone de Mazerine, des policiers ont été contactés afin d’intervenir vers 23h30 dans cette habitation située entre les localités d’Ohain et Waterloo. Plusieurs dizaines de personnes y étaient rassemblées à l’occasion d’une fête.
Selon le procureur, les propriétaires de la maison et leurs enfants se sont rebellés. La mère s'est retrouvée au sol et souffre d’une fracture du nez.
Le 20 décembre, une voisine de la famille a diffusé des photos de l’intervention sur Instagram. Elle écrit : «Le confinement et ses règles, pour la plupart absurdes, nous plongent dans un climat anxiogène dans lequel les dommages collatéraux de l'incompétence de notre gouvernement favorisent des mesures liberticides». Elle ajoute : «Dois-je à présent vivre dans la peur de passer un moment en famille ou avec quelques amis et qu'à n'importe quelle moment des policiers puissent forcer l'entrée de ma maison et décider de blesser mes proches sans raison ?»
ATTENTION LES IMAGES SUIVANTES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITÉ
Le procureur brabançon précise à l’agence de presse Belga que les parents et leur fille majeure vont être convoqués devant un tribunal correctionnel pour rébellion en bande, coups à policiers et infraction relative au couvre-feu. Les policiers ont été blessés, sans incapacité de travail, affirme le procureur.
Le Dr Jean-Laurent Veys qui a examiné la famille a diffusé un message sur Facebook suite à une «agression de la police de Waterloo». Il observe que la mère de famille «a probablement des lésions cérébrales plus profondes (douleurs temporales et perte d'odorat)». Il a demandé des examens complémentaires. Quant au père, il «avait un revolver pointé sur sa tempe et a été roué de coups». «La police a laissé toute seule la petite de 13 ans dans la maison sans aucunes nouvelles de sa famille et elle est traumatisée psychologiquement à vie», affirme-t-il. «Ce cas révèle que dès qu'on donne le feu vert officiel à la police, ceux-ci révèlent leur instinct primaire de violence instinctive, sans aucune retenue ou respect», estime le médecin.