«Je sais à quel point ce sera décevant». Navré, Boris Johnson a annoncé le reconfinement de Londres et du Sud-Est de l'Angleterre dès le 20 décembre 2020, abandonnant ses projets d'assouplir les restrictions pour les fêtes de fin d'année. En cause, une explosion des cas de contamination au Covid-19 attribuée, selon les autorités, à une nouvelle souche du coronavirus.
Il semble que cette propagation est désormais alimentée par une nouvelle variante du virus
«C’est avec le cœur lourd que je dois vous dire que nous ne pouvons pas laisser Noël se dérouler comme prévu […] Aucune autre alternative ne s’offre à moi», a regretté le Premier ministre britannique lors d'une conférence de presse. «Il semble que cette propagation est désormais alimentée par une nouvelle variante du virus [qui se transmet] bien plus facilement», a-t-il ajouté. «Rien n'indique qu'il est plus mortel ou qu'il cause une forme plus sévère de la maladie» ou qu'il réduit l'efficacité des vaccins, a-t-il toutefois précisé.
Un Noël sous cloche
Le chef du gouvernement a demandé aux Britanniques de «sacrifier une opportunité de voir ceux qui [leur] sont chers ce Noël pour mieux les protéger et ainsi pouvoir les voir lors des prochaines fêtes de Noël».
Déjà soumis à de contraignantes restrictions, les habitants de la capitale et du Sud-Est de l'Angleterre vont être placés sous un nouveau niveau d'alerte, le quatrième et le plus élevé. Ils auront pour consigne de rester chez eux et les commerces non essentiels ne pourront plus rouvrir après avoir baissé le rideau le 19 décembre, mettant un terme aux achats de Noël de dernière minute. Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis le week-end dernier. Tous les déplacements en dehors de cette zone, que ce soit pour aller ailleurs au Royaume-Uni ou à l'étranger, seront interdits. Désormais, tout rassemblement est prohibé pour Noël dans le niveau d'alerte le plus élevé, tandis que les retrouvailles devront se concentrer sur un seul jour dans les autres.
Le Royaume-Uni a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation plus rapide de la nouvelle souche, ont précisé les autorités sanitaires. De précédentes mutations du SARS-CoV-2 ont déjà été observées et signalées dans le monde.
Le Royaume-Uni approuve un deuxième vaccin
Le Royaume-Uni est un des pays d'Europe les plus durement touchés avec plus de 67 000 morts attribués au Covid-19. Le seuil des deux millions de cas enregistrés a été franchi le 19 décembre. Au total, quelque 38 millions de personnes en Angleterre, soit 68% de la population, vivaient déjà sous de très strictes restrictions impliquant la fermeture des pubs, restaurants et musées, ainsi que l'interdiction pour les ménages de se mélanger, sauf exceptions.
Avant l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord avaient déjà décidé de reconfiner juste après Noël, chaque nation du Royaume-Uni décidant de sa propre stratégie face à la crise sanitaire.
Le gouvernement de Boris Johnson mise gros sur la vaccination avec une campagne lancée dès le 8 décembre, visant en priorité les personnes âgées et les soignants. Après le vaccin Pfizer-BioNTech, l'agence britannique du médicament (MHRA) devrait approuver, le 28 ou 29 décembre, un deuxième vaccin développé par le laboratoire AstraZeneca avec l'université d'Oxford, selon le journal The Telegraph.