Le boom qu’a récemment connu la fracturation hydraulique a «surpassé notre capacité à saisir les impacts environnementaux et, de manière toute aussi importante, les impacts sur la santé publique» explique le chercheur Brian Schwartz. Celui-ci déplore qu’on autorise ce procédé «alors que l’on ne connait presque rien» de ses effets sur la santé.
Possédant de nombreuses sources de gaz de schiste, la région de Pennsylvanie est particulièrement concernée, d’autant que la méthode d’extraction y rencontre un fort succès. Les chercheurs ont donc décidé d’étudier des mères résidant dans cette région, en mettant en relation les informations sur leur grossesse avec celles sur l’activité gazière à proximité. Selon les résultats obtenus, les naissances prématurées et les grossesses «à haut risque» seraient plus courantes lorsque les mères vivent à des endroits de fortes activités de fracturation hydraulique. Or, ces problèmes de maternité peuvent augmenter les risques de problèmes neurologiques chez l’enfant, voire même de mortalité infantile.
Alors que la Pennsylvanie a totalement accepté la méthode pour extraire son gaz, l’Etat de New York l’a en revanche bannie. Pour Schwartz en tout cas, la fracturation hydraulique n’est pas sans danger : «les quelques premières études montrent toutes des impacts sur la santé. Les législateurs doivent considérer des résultats comme ceux-ci pour penser à la manière dont ils vont autoriser cette industrie à se développer», conclut-il.