L'armée russe a signalé le 12 décembre une violation du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre aux violents combats entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, dans la région du Haut-Karabagh.
«Un cas de violation du cessez-le-feu», selon Moscou
«Un cas de violation du cessez-le-feu a été signalé le 11 décembre dans le district de Gadrout», a indiqué, dans un communiqué le 12 décembre le ministère russe de la Défense, qui a déployé des forces de maintien de la paix sur place.
Ces déclarations interviennent alors que l'armée arménienne a rapporté «des attaques» de l'Azerbaïdjan en direction des villages de Khtsaberd et In Takher, restés sous contrôle des forces du Haut-Karabagh.
Dans un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a quant à lui dénoncé des «provocations» arméniennes, ajoutant que «des contre-mesures adéquates» avaient été prises.
Selon cette source, «le cessez-le-feu est respecté actuellement».
Un porte-parole des forces de maintien de la paix russe, cité par l'agence de presse Ria Novosti, a confirmé, le 12 décembre, «des échanges de tirs à l'arme automatique». Il a ajouté que des demandes de respect du cessez-le-feu avaient été envoyées «rapidement» aux deux parties.
Plus tôt dans la journée, les forces du Haut-Karabagh ont annoncé que trois de leurs combattants avaient été blessés dans une attaque par les forces azerbaïdjanaises.
Des troupes azerbaïdjanaises ont attaqué, dans la soirée du 11 décembre, des combattants arméniens et «trois ont été blessés durant la fusillade qui a suivi», a déclaré le ministère de la Défense du territoire.
Une force de paix russe de quelque 2 000 soldats
Les combats au Haut-Karabagh, qui ont fait des milliers de morts dans les deux camps, ont débouché en novembre sur un accord de cessation des hostilités négocié sous l'égide de Moscou. Celui-ci a entériner une déroute militaire arménienne et accordé d'importants gains territoriaux à Bakou.
Une force de paix russe de quelque 2 000 soldats a été déployée dans la région pour assurer le respect du cessez-le-feu.
Lors d'une visite cette semaine en Azerbaïdjan, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays a ouvertement soutenu politiquement l'Azerbaïdjan dans son offensive et a parfois été soupçonné d'une aide matérielle, a proclamé que «la lutte» contre l'Arménie n'était pas terminée.
Appelant les dirigeants arméniens à «revenir à la raison» après leur défaite dans cette guerre de six semaines, le chef d'Etat turc a estimé que la reconquête de nombreux territoires par l'Azerbaïdjan «sera le début d'une nouvelle ère» dans cette région montagneuse du Caucase.