D’après le ministre turc de la Santé, les explosions ont fait 97 morts et 186 blessés, mais le bilan peut s’aggraver.
Les explosions ont eu lieu près de la gare centrale d’Ankara, la plus fréquentée de Turquie où 181 trains transitent quotidiennement. Secouristes et médecins sont déjà sur place. Les explosions ont été perpétrées par deux kamikazes, selon les services de sécurité turcs.
Les autorités turques ont lancé une enquête. Pour l’instant plusieurs organisations sont suspectées d’avoir organisé l’attentat «quiconque a organisé cet attentat a commis un crime contre l’humanité. Nous connaissons les organisations capables d’une telle attaque. Ce sont Daesh, le PKK, le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple, le Parti communiste de Turquie (marxiste-léniniste)», a annoncé le Premier ministre turc. Mais pour l’instant, il n’y a pas d’information définie sur l’identité des terroristes.
Le président turc Tayyip Recep Erdogan a commenté l’attaque en appelant à «la solidarité et la détermination comme réponse la plus significative au terrorisme». Le président turc a décrété trois jours de deuil national, ce qui a été annoncé par Ahmet Davutoglu.
L’explosion s’est produite au cours d’une manifestation pour «le travail, la paix et la démocratie» qui a débuté à 10h00 (heure locale). Les plus grands syndicats turcs se sont rassemblés dans une manifestation pour protester contre le renforcement de la campagne militaire des autorités turques contre les rebelles kurdes.
Personne n’a revendiqué l’attentat pour le moment, mais il s’est produit au cours de nouveaux combats entre les forces de sécurité turcs et les rebelles kurdes.
Peu après l’attaque, le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] a annoncé qu’il avait l’intention de suspendre son activité en Turquie, a rapporté Reuters. Dans le même temps, le Parti démocratique des peuples (HDP), parti d’opposition turc , a estimé que ses membres ont été particulièrement ciblés dans les explosions meurtrières.
«Juste après le début de la manifestation, à environ 10h04, deux attaques à la bombe se sont produites au sein du cortège. C’est pourquoi, il parait évident que la cible principale des attaques était le HDP», a-t-on fait savoir dans un communiqué du parti.
Attention ! Photos perturbantes !
En juin, au moins 30 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans une explosion qui a touché un centre culturel dans la ville de Suruç dans le sud-est de la Turquie près de la frontière syrienne dans ce que les autorités ont appelé «une attaque terroriste».
Les Kurdes luttent contre les autorités turques depuis plusieurs décennies, demandant un Etat indépendant ou au moins plus d’autonomie. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l’OTAN, et a été fondée en 1978.
En septembre, le PKK a déclaré que ses combattants ont tué 15 soldats turcs dans une attaque surprise sur un convoi blindé.