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Mali : des forces maliennes et étrangères ciblées par une attaque simultanée de djihadistes

Au Mali, des camps des forces maliennes et étrangères ont été la cible d’attaques simultanées dans les villes de Ménaka, Gao et Kidal au nord du pays. Aucune victime n'a été à déplorer.

Des camps des forces étrangères et maliennes ont été visés simultanément le 30 novembre à Ménaka, Gao et Kidal (nord) par des tirs d'obus et de roquettes, a appris l'AFP de sources militaires maliennes et étrangères. Aucune victime n'a été rapportée après ce qui semble être une rare opération coordonnée contre les forces étrangères.

«A Ménaka, Gao et Kidal, les camps des forces étrangères ont été attaqués lundi matin [le 30 novembre], probablement par les mêmes terroristes, à l'aide d'obus et de roquettes. Il n'y a pas eu de victimes, mais des dégâts matériels», a déclaré un responsable de l'armée malienne basée dans le nord dans des propos rapportés par l'AFP.

«Les terroristes ont tenté sans succès de mener une action coordonnée contre les camps de (la force française) Barkhane, des Casques bleus de l'ONU, contre la force européenne Takuba et contre l'armée malienne dans les localités de Gao, Menaka, et Kidal», a précisé un responsable militaire étranger avant d'ajouter : «La situation est sous contrôle dans les trois localités».

Des forces Barkhane présentes dans le camp

Une source au sein de la mission de l'ONU à Kidal a fait état d'une dizaine d'obus «qui n'ont pas fait de victimes, mais des dégâts en cours d'évaluation». Les forces de Barkhane sont stationnées dans le même camp.

L’état-major français n’a toujours pas réagi à ces informations le 30 novembre en fin de matinée.

L'attaque de Kidal a été précédée par le passage autour du camp d'un groupe d'hommes à moto avant l'aube, a témoigné un agent de sécurité du camp : «C’est après leur passage qu’il y a des tirs de roquettes et mitrailleuses. Pas de morts mais des dégâts matériels importants.»

Le nord est l'un des foyers des violences et des agissements djihadistes auxquels le Mali est en proie depuis 2012, malgré l'engagement de forces onusiennes, étrangères et françaises.