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Assassinat par drones en Syrie: le gouvernement britannique ne publie pas la justification juridique

Ni le cabinet du Premier ministre ni celui du Procureur général n'ont accepté de dévoiler le texte juridique validant l'assassinat en août dernier de deux ressortissants britanniques soupçonnés de terrorisme en Syrie.

Interpellés par l'Association de la Presse britannique, les deux bureaux gouvernementaux ont préféré garder l'information secrète, au nom disent-ils de la raison d'Etat.

Le cabinet de David Cameron et celui de Jeremy Wright, le Procureur général, ont donc répondu aux sollicitations en ces termes: «Nous reconnaissons qu'il existe un intérêt à démontrer au public que le gouvernement a demandé et obtenu un avis juridique professionnel et approprié avant de mener cette action militaire. Mais l'intérêt public est aussi que le Premier ministre, le secrétaire d'Etat à la Défense et plus largement le gouvernement puissent être en mesure de demander un avis juridique en toute confidentialité».

Au début du mois de septembre, David Cameron devant la Chambre des Communes, annonçait que son pays avait mené le 21 août une opération militaire en Syrie par drone et avait tué deux jeunes ressortissants, soupçonnés de fomenter des attentats sur le sol anglais.

Le Premier ministre britannique avait alors expliqué qu'au vu de l'urgence de la situation, la décision avait été prise d'éliminer Reyaad Khan, 21 ans et Ruhul Amin, 26 ans. Une attaque menée au nom de la «légitime défense» et qui avait reçu l'aval juridique du Procureur général, arguait alors David Cameron.

Aller plus loin: Cameron a autorisé un drone à tuer des britanniques combattant en Syrie, l'opposition s'inquiète