L'aviation israélienne a bombardé la bande de Gaza dans la nuit du 21 au 22 novembre. L'armée israélienne a annoncé que ces frappes constituaient une «réponse» au tir d'une roquette depuis le territoire palestinien et visaient «des cibles militaires du Hamas». Aucun groupe palestinien armé opérant dans Gaza n'a revendiqué la responsabilité de ce tir.
Aucune victime n'a été signalée de part et d'autre à l'heure où nous publions ces lignes, selon les informations rapportées par les agences Reuters et AFP.
Selon la police israélienne, la roquette tirée le 21 novembre au soir depuis la bande de Gaza a endommagé une usine dans la ville d'Ashkelon, dans le sud d'Israël. En guise de riposte, l'armée israélienne a déclaré avoir frappé plusieurs sites militaires appartenant au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Il s'agirait, selon elle, de «deux ateliers de fabrication de munitions pour roquettes, [d']infrastructures souterraines et [d'une] base militaire».
D'après des journalistes de Reuters, ces frappes ont touché des cibles dans la ville de Gaza ainsi qu'à Rafah et Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien. «L'organisation terroriste Hamas est responsable de tous les événements qui se déroulent dans la bande de Gaza ou qui en émanent. Elle assumera les conséquences des actes terroristes contre des civils israéliens», a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué.
Le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a pour sa part imputé à Israël la responsabilité de cette nouvelle escalade. «L'occupant israélien est le premier responsable de tout ce qui se passe dans Gaza, puisqu'il poursuit le blocus et se livre à des attaques. La résistance ne fait qu'agir en état de légitime défense», a-t-il déclaré selon Reuters.
Le 15 novembre déjà, l'armée israélienne avait frappé des positions du Hamas dans la bande de Gaza en représailles à des tirs de roquettes non revendiqués vers Israël.
La bande de Gaza, où vivent quelque deux millions de Palestiniens, est sous blocus israélien depuis plus d'une décennie. Au pouvoir dans l'enclave palestinienne depuis 2007, le Hamas a multiplié en août les lancers de ballons incendiaires et les tirs de roquettes vers Israël, qui a répliqué avec des frappes aériennes sur des positions du groupe.
Mais les deux camps étaient parvenus début septembre à un accord, grâce à une médiation du Qatar, afin de cesser les hostilités et de remettre sur les rails une trêve fragile en vigueur depuis environ un an et demi et favorisée par la médiation de l'ONU et de l'Egypte.