Dans une publication passée inaperçue sur Facebook, Rasmus Paludan avait fait part le 30 octobre de son intention de «brûler le Coran à l’Arc de Triomphe à Paris» pour les commémorations du 11 novembre. Il disait alors avoir prévenu l'ambassade de France à Copenhague, selon des informations de l'AFP.
D'après des informations du Point, Rasmus Paludan a été interpellé à la sortie d'un hôtel dans le XIIe arrondissement parisien. Fiché S, l'activiste a «fait l'objet d'une mesure d'éloignement du territoire à titre préventif». La Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) du ministère de l'Intérieur avait en effet diffusé auprès des autorités de pays frontaliers, dont l'Allemagne, une interdiction d'entrée sur le territoire français de six militants, dont Rasmus Paludan.
Ce dernier était accompagné d'un secrétaire particulier «inconnu du renseignement français» selon Le Point, qui devait filmer la séquence et la diffuser sur les réseaux sociaux. D'après l'hebdomadaire, Rasmus Paludan prévoyait de se rendre ensuite à Molenbeek (Belgique), «également pour mettre le feu à des exemplaires du Coran». Cinq autres militants de nationalité danoise ont été suivis par les autorités belges à ce propos, soupçonnés d'avoir voulu «propager la haine» en préparant cet autodafé bruxellois. Ils ont également été arrêtés et interdits de séjour en Belgique.
Rasmus Paludan dirige l'organisation Stram Kurs (Ligne dure en danois), connue dans plusieurs pays scandinaves pour ses provocations anti-islam. Comme le rappelle l'AFP, des heurts avaient éclaté fin août à Malmö dans le sud de la Suède, quand des sympathisants de Stram Kurs avaient brûlé un Coran. Des habitants avaient protesté en s'en prenant aux forces de l'ordre et plusieurs policiers avaient été légèrement blessés.
Rasmus Paludan, avocat de formation résidant au Danemark, était initialement attendu à cette manifestation, mais les autorités suédoises l'avaient préventivement empêché d'entrer sur le territoire. Il est frappé par une interdiction de séjour de deux ans en Suède.