Le 14 novembre, de nombreux militants pro-Trump convergeront à Washington D.C pour la Million MAGA March («la marche du million de Make America Great Again» - le slogan de Donald Trump). Cette manifestation initiée par des soutiens du président devrait réunir de nombreux groupes dont celui des désormais célèbres Proud Boys, ce mouvement qui revendique le recours à la violence et la défense «des valeurs occidentales». Donald Trump avait appelé ses membres à «se tenir prêts» lors du premier débat présidentiel s'attirant ainsi de violentes critiques.
Le chef d'Etat a d'ailleurs laissé entendre, ce 13 novembre, qu'il pourrait participer à cette mobilisation dans la capitale. «Ça fait chaud au cœur de voir tout cet énorme soutien, surtout ces rassemblements spontanés qui fleurissent à travers le pays, dont un grand samedi [14 novembre] à D.C. Je pourrais même essayer de passer dire bonjour», a-t-il tweeté, tout en martelant : «L'élection a été truquée.»
Alors que le président américain accuse toujours le camp démocrate de lui «voler l'élection», l'attachée de presse de la Maison Blanche Kayleigh McEnany a déclaré à la chaîne Fox News le 12 novembre que «les gens veulent se montrer et faire entendre leur voix». Elle a également affirmé ne pas pouvoir donner d'estimation précise sur le nombre de participants, mais a considéré qu'il «va être assez important».
La maire démocrate de Washington Muriel Bowser a déclaré suivre la situation de près et sa ville se préparait à recevoir l'événement. «Nous serons là pour assurer l'exercice pacifique de ces manifestations dans le cadre du Premier Amendement», a-t-elle précisé aux médias américains.
Ces manifestations prévues dans la capitale ont inspiré une série de contre-manifestations, dont certaines intitulées «F*** MAGA» organisées par des groupes antifascistes et anarchistes locaux qui,pour certains, ont affronté violemment, par le passé, les Proud Boys dans des villes telles que Portland (Oregon).
Un mouvement contre des fraudes supposées qui ne faiblit pas
Dix jours après l'élection présidentielle américaine, Donald Trump refuse de reconnaître sa défaite face à un Joe Biden donné gagnant par les médias et, que le président sortant accuse de fraude électorale (liée en particulier au système de vote par correspondance) et contre laquelle il a promis de batailler en justice jusqu'au bout.
Le 9 novembre, le procureur général des Etats-Unis, Bill Barr, a donné son feu vert pour l'ouverture d'enquêtes sur d'éventuelles irrégularités lors de cette présidentielle mais ce 13 novembre, plusieurs autorités électorales locales et nationales dont l'agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) ont déclaré, dans un communiqué commun : «Il n'existe aucune preuve d'un système de vote ayant effacé, perdu ou changé des bulletins, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit.»
Le 13 novembre, Peter Navarro, un des conseillers économiques du président sortant a cependant affirmé –toujours sur Fox News – qu'«à la Maison Blanche nous continuons à travailler en considérant que Trump va avoir un second mandat». «Je pense qu'il est vraiment important [...] de comprendre que nous voulons des bulletins de vote vérifiables, un scrutin qui puisse être certifié et une enquête sur le nombre croissant d'allégations de fraude faites par des témoins qui ont signé des déclarations écrites sous serment», a-t-il ajouté.