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Le président du Conseil européen veut la création d'un Institut européen pour la formation des imams

L'ancien Premier ministre belge Charles Michel préconise la création d'une structure de formation des imams au niveau européen, pour «s'assurer que ce message de tolérance, d'ouverture, puisse être véhiculé sur le plan européen».

Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est dit favorable le 9 novembre à la création d'un «Institut européen pour la formation des imams», après avoir rendu hommage aux victimes de l'attentat islamiste perpétré la semaine précédente à Vienne en Autriche.

«Il est très important d'être ferme par rapport à cela. Je pense, par exemple, que l'on devrait sur le plan européen avoir des débats en lien avec l'idée qui avait été évoquée il y a quelque temps de mettre en place un Institut européen pour la formation des imams», a-t-il déclaré devant la presse.

Selon l'ancien Premier ministre belge, il s'agit de «s'assurer que ce message de tolérance, d'ouverture, puisse être véhiculé sur le plan européen [...], de s'assurer que la primauté de la loi civile est acceptée.»

Charles Michel s'exprimait au côté du chancelier autrichien Sebastian Kurz, à la veille d'un mini-sommet par visioconférence qui réunira les deux dirigeants, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

Le président du Conseil européen, venu témoigner à Vienne de «l'amitié européenne», s'était auparavant recueilli sur les lieux de l'attaque djihadiste, où les Viennois ont déposé des centaines de bougies pour rendre hommage aux quatre personnes tombées sous les tirs de Kujtim Fejzulai, il y a tout juste une semaine au cœur de la capitale autrichienne.

«Nous considérons que cette menace terroriste est une menace fondamentale, grave, sérieuse, contre les valeurs qui fondent le projet européen et nous n'avons pas l'intention de faire preuve de faiblesse, de laxisme», a ainsi martelé le président du Conseil européen. Et de préconiser : «Il est important d'avoir des stratégies communes pour assurer le monitoring [suivi] de ces personnes, les processus de déradicalisation ne sont pas si simples.»