Onze personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tuées et huit autres blessées tard le 8 novembre 2020 dans une attaque djihadiste contre une position militaire à l'entrée ouest de Bagdad en Irak, selon des sources policière et médicale citées par l'AFP. L'attaque nocturne n'a jusqu'ici pas été officiellement revendiquée.
Une source policière a rapporté à l'AFP que «cinq membres du Hachd tribal», des unités d'anciens paramilitaires désormais intégrés à l'Etat, «ont été tués, de même que six habitants venus prêter main-forte». Une source médicale a confirmé ce bilan, ajoutant que huit blessés avaient été admis dans un hôpital de Bagdad.
Premier attentat d'ampleur en Irak depuis plus de trois ans
L'assaut a débuté par «des tirs de grenades sur une tourelle d'observation du Hachd tribal par des éléments de Daesh», d'après la source policière.
L'Irak a déclaré il y a trois ans la «victoire» sur Daesh mais l'organisation djihadiste possède encore des cellules clandestines, notamment dans la grande ceinture agricole de Bagdad où se trouve Radouaniya, village qui fut le théâtre de cette attaque.
Daesh était parvenu à s'emparer en 2014 de près d'un tiers du territoire irakien, qu'il a été forcé d'abandonner fin 2017, chassé de son «califat» autoproclamé par trois années de guerre mobilisant l'ensemble des troupes irakiennes et une coalition internationale de 76 pays.
Désormais, ses combattants se réfugient dans les zones montagneuses ou désertiques du centre et de l'ouest du pays et ont largement perdu leur capacité à mener des attaques d'envergure.
S'ils continuent de mener des coups de force ici ou là, un bilan de onze morts est particulièrement rare dans le pays qui n'a pas connu d'attentat majeur depuis plus de trois ans.