C’est un réel casse-tête pour les autorités : cet été, dix personnes par jour ont été signalées au plan de lutte contre l’extrémisme, en moyenne. Ainsi, rien qu’entre juin et août de cette année, 796 personnes considérées «à risque» ont été envoyées vers le programme de contre-terrorisme Channel, lancé par le gouvernement en 2011. Ce chiffre, révélé par l'agence britannique d'information Press Association, aurait doublé par rapport à celui qu'elle rapportait entre janvier et mars.
Et pourtant, les autorités britanniques avaient tenté d’entériner le phénomène dès 2005, suite aux attentats de Londres qui avaient tué une soixantaine de personnes. Elles avaient alors lancé différentes mesures visant à repérer et neutraliser les individus en passe de radicalisation. Celles-ci avaient abouti à Channel, un programmevisant à coordonner différents secteurs (police, santé, ONG, éducation etc.) en vue de prévenir les actes terroristes.
Mais malgré les tentatives du gouvernement, la problématique reste plus que jamais d’actualité. Et elle est particulièrement inquiétante chez les jeunes, puisque sur les 796 personnes identifiées «à risque», 312 seraient âgées de 18 ans ou moins, toujours selon Press Association. Ce chiffre interpellant serait notamment le fait des méthodes de recrutement des groupes fanatiques, comme Daesh, qui s’intéresseraient de plus en plus à des organismes publics comme les écoles, ou les lieux de cultes.