La campagne a été effectuée par un groupe basé à Berlin qui se dénomme «Intel-exit» et qui a été créé il y a un mois. Le site d’Intel-exit donne une liste des raisons pour lesquelles les employés de renseignement devraient quitter leur emploi.
Le groupe affirme que les employés de l’agence sont, en fait, les gens les plus espionnés et qu’ils pourront retrouver une vie normale seulement s’ils quittent la NSA.
La violation des libertés démocratiques par les agences d’espionnage figure aussi parmi les raisons invoquées pour démissionner.
Le porte-parole d’Intel-exit, Ariel Fisher, estime que des employés des services de renseignement désillusionnés ont trop peur de donner leur congé. «C’est très honteux de partir et il y a une crainte de ce qui pourrait m’arriver, si je choisis de partir. Le message d’Intel-exit est que si vous avez un conflit moral, si vous sentez que vos valeurs personnelles ne s’alignent pas avec ce que vous devez faire dans les services secrets. Dans ce cas-là, il vaut mieux partir», a expliqué Ariel Fisher.
Avant de faire tomber ses dépliants, Intel-exit avait mené une campagne d’affichage près des états-majors des agences de renseignement du monde entier.
Des militants ont fait aussi passer le message directement aux employés dans leurs bureaux par téléphone ou télécopieur.
Des brochures ont encore été distribuées au personnel des services de renseignement lorsqu’ils arrivaient à leur travail.
«Nous avons lancé un appel la semaine dernière lors de notre campagne de recherche d’idées novatrices sur la façon d’atteindre des gens travaillant dans les agences de renseignement et dans les services secrets, parce qu’il est très difficile de les atteindre. Cette tactique ressemble à celle que les défenseurs de l’environnement utilisent parfois. Par exemple, quand ils s’enchaînent aux grillages des centrales nucléaires. C’est fait une prise de position très ferme et en même temps, cela fait passer un message positif d’espoir aux gens qui y travaillent», a conclu le porte-parole d’Intel-exit.