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Moscou accuse Washington de fomenter une «révolution» en Moldavie

Le renseignement russe a accusé les Etats-Unis de vouloir fomenter une révolution lors de l'élection présidentielle du 1er novembre en Moldavie, sur le modèle de la Biélorussie et du Kirghizstan secoués par des mouvements contestataires.

Selon le directeur du service de renseignement extérieur russe, Sergueï Narychkine, «les Etats-Unis continuent sans retenue de s'ingérer dans les affaires intérieures de pays amis de Moscou.» «Aujourd'hui nous voyons que les Américains orchestrent un scénario révolutionnaire pour la Moldavie en novembre», a-t-il déclaré dans un communiqué cité par l'AFP.

La présidentielle en Moldavie a pour principaux candidats le président en exercice, Igor Dodon, jugé pro-russe, et l'ex-Premier ministre Maia Sandu, considérée comme plus pro-européenne. Ces deux camps se sont alternés au pouvoir ces dernières années, et des mouvements de protestations post-électoraux importants y ont eu lieu par le passé.

Narychkine accuse le département d'Etat américain d'encourager l'opposition à Dodon d'organiser «des actions de protestations de masse» après l'élection, tandis que l'ambassade des Etats-Unis serait coupable de demander aux forces de sécurité de ne pas intervenir en cas de manifestation. Dans son communiqué, le renseignement russe relève que les Etats-Unis ont déjà tenté «d'influencer de manière grossière la situation post-électorale en Biélorussie et au Kirghizstan» cette année.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko est confronté, depuis la présidentielle du 9 août, à un mouvement de contestation sans précédent sur fond d'accusations de fraudes électorales et de répression violente de l'opposition. Selon Minsk et Moscou, l'Occident est derrière la protestation.

Des manifestations émaillées de violences viennent de forcer à la démission le président pro-russe du Kirghizstan Sooronbaï Jeenbekov après des législatives discréditées par des achats de voix. Ce dernier n'a pas accusé certaines forces étrangères d'être à l'origine de sa chute et a cédé sa place à un homme politique nationaliste à la réputation sulfureuse : Sadyr Japarov.