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«Vice-chancelier», Marine Le Pen se moque de François Hollande devant Angela Merkel

Alors qu'Angela Merkel intervenait au Parlement européen à Strasbourg, Marine Le Pen et un député polonais de la fraction CRE ont profité de l'occasion pour demander à la chancelière allemande si elle ne confondait les verbe diriger et dominer.

Après s'être exprimé sur la question migratoire en compagnie de François Hollande, la chancelière Merkel s'est fait chahuter par Marine Le Pen et le Polonais Ryszard Legutko.

Accusée de mener une politique égoïste et de prendre des décisions sans consulter personne, Angela Merkel a écouté bouche-bée ces discours pleins d'ironie.

Le polonais Ryszard Legutko souhaite remettre les pendules à l'heure

A vous écouter on l'impression qu'un avenir radieux nous attend ! a commencé le député polonais de la fraction Conservateurs et réformistes européens (CRE) Ryszard Legutko qui a rappelé, en faisant un petit calcul mathématique élémentaire, que «2 ce n'est pas 28». 

«Un ou deux pays décident pour le reste d'entre nous. Il me semble, Madame Merkel, que vous oubliez la différence entre le fait de diriger et celui de dominer», a t-il fait remarqué sous les applaudissements d'une partie de la salle. 

«Beaucoup ici se font du soucis pour leur liberté de donner leur point de vue et voient ce dernier ignoré, insulté par une rétorique fédéraliste a mille lieux de la realité. On assite à un jeux de pouvoirs entre monsieur Hollande et Mme Merkel. D'autres parlent peut-être moins fort, mais ont aussi leur mot à dire», a ajouté M; Legutko.

«Pourquoi jouer au chat et à la souris avec le processus de Schengen ? Pourquuoi inviter les migrants et ensuite annuler linvitation ?», a poursuivi M. Legutko. «Vous avez décidé d'ouvrir les frontières allemandes puis de les refermer sans consulter personne. Si ce n'est pas de la dominance, qu'est-ce que c'est ?»

«Je vous demande, Madame Merkel, de faire preuve d'un peu plus de réactivité, de tenir compte de la réalité et d'arrêter de vous auto-adorer. Soyez plus humble» a-t-il conclu. 

Marine Le Pen déplore une politique de vassalisation et de dumping social

Puis ce fut au tour de la présidente du Front national et de la chef de file de la fraction «Europe des nations et des libertés» Marine Le Pen de s'en prendre avec ironie à la chancelière allemande, mais aussi à François Hollande à ses côtés.

«Merci Madame de venir avec votre vice-chancelier, administrateur de la province France, François Hollande !», a-t-elle lancé sous les réactions amusées de plusieurs députés.

«Vous n’exercez pas la fonction de Président de la République, car vous ignorez avec constance les intérêts de la France», a-t-elle poursuivi, ajoutant que le président français donne «un spectacle affligeant d’une France à la remorque de l’Allemagne sur la question migratoire».

«L’intérêt de la France, ce n’est pas de se soumettre à une politique décidée à Berlin, Bruxelles, voire à Washington», a-t-elle ajouté.

Puis s'adressant directement à la chancelière allemande, Marine Le Pen a ajouté : «Je ne vous reconnais pas, Mme Merkel le droit de disposer de nous dans une tentative de domination allemande de l'UE«, ajoutant qu'«en vous suivant, nous allons nous engluer dans une spirale austéritaire sans fin pour sauver l’euro et le modèle allemand de bas salaires».

«Votre Union européenne, vassale des Etats-Unis est en train de s'effondrer, aggravant les assauts migratoires comme les assauts économiques, l'austérité, la concurrence déloyale et le dumping social!», a conclu la présidente du Front national.