Dans un entretien accordée à plusieurs agences d'information russes, Vladimir Tchijov, le représentant permanent de la Russie auprès de l’Union européenne (UE), a considéré que les relations entre son pays et l'UE étaient «au plus bas» du fait des sanctions européennes antirusses récemment annoncées par Bruxelles, dans le cadre de l'affaire Navalny.
«Mesures unilatérales illégales», justification «inacceptable»
«Pour être honnête, je pense qu’il deviendra plus difficile pour moi et mes collègues de travailler dans un proche avenir, mais nous sommes prêts pour cela et, dans tous les cas, nous nous efforcerons d’améliorer les relations russo-européennes», a-t-il déclaré, estimant que la justification des sanctions était «très faible d'un point de vue politique et juridique», et «inacceptable d’un point de vue moral».
La Russie considère les sanctions comme des «mesures unilatérales illégales», a encore déclaré Vladimir Tchijov.
Pour rappel, les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont récemment entendus à Luxembourg pour sanctionner la Russie concernant l'empoisonnement présumé de l'opposant Alexeï Navalny. «La finalisation de la mesure va être menée au niveau technique sur la base des propositions faites par la France et l'Allemagne et des preuves réunies», avait fait savoir le 12 octobre le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le 15 octobre, l'UE avait alors annoncé des sanctions contre plusieurs personnalités et une entité qu'elle jugeait responsables dans l'affaire Navalny. On retrouve notamment dans la liste des responsables sanctionnés le directeur du FSB Alexandre Bortnikov, mais aussi des membres du gouvernement, dont Andreï Iarine, chef de la direction des affaires intérieures de l'administration présidentielle, son adjoint Sergueï Kirienko, ou encore le vice-ministre de la Défense Pavel Popov.