Le président du Kirghizstan a signé ce 9 octobre un décret instaurant l'état d'urgence pour une durée de deux semaines. Selon le document publié sur le site de la présidence kirghize, un couvre-feu va être mis en place à Bichkek. Des soldats ont également été chargés de mettre en place des checkpoints.
Le même jour, des affrontements entre factions politiques rivales ont été rapportés dans la capitale, où deux manifestations opposées avaient lieu simultanément.
Remportées par deux partis proches du pouvoir, les élections législatives du 4 octobre ont sonné le départ de manifestations qui ont viré à l'affrontement, faisant au moins un mort et plusieurs centaines de blessés. Les manifestants, qui réclamaient de nouvelles élections et l'invalidation des résultats, étaient même parvenus à envahir le siège de la présidence, forçant le gouvernement à invalider les résultats. Les affrontements se sont néanmoins poursuivis dans les jours suivants.
Ce 9 octobre, le président Sooronbaï Jeenbekov s'est dit prêt à démissionner pour sortir son pays de la crise.