Anatoliï Antonov, vice-ministre de la Défense russe, a annoncé lors de la conférence de presse qui a suivi sa rencontre avec les attachés militaires étrangers à Moscou que les combattants de Daesh utilisaient les lieux de culte pour se réfugier et mettre leurs armes à l’abri car ils connaissent le respect avec lequel les soldats russes les traitent et sont persuadés qu’ils ne les attaqueront «jamais».
«Nous avons aujourd’hui des informations selon lesquelles les terroristes se cachent dans les mosquées. De plus, nous savons que les terroristes cachent leurs unités techniques autour des mosquées. Prenant en considération notre attitude attentionnée et notre respect pour les mosquées, ils comprennent très bien que nous ne frapperons jamais des objets non-militaires», a-t-il précisé.
Pour prouver les dires du ministre, le ministère de la Défense a diffusé une vidéo où l’on voit les terroristes s’approcher d’une mosquée et positionner leurs véhicules armés autour de ce lieu de culte.
Lors de la rencontre avec les journalistes, Anatoliï Antonov a mis en évidence que les observateurs russes disposaient d’images prises par satellite et par avion. «Nous avons vérifié nos données une centaine de fois. Nos décisions sont bien équilibrées, discutées et calculées. Nous entamons nos frappes seulement si nous sommes sûr à 100% que nous toucherons la bonne cible», a-t-il expliqué.
Le vice-ministre russe de la Défense russe a aussi déploré la réaction des médias étrangers aux frappes russes contre Daesh en Syrie. «C’est une vraie guerre de l’information», a-t-il souligné.
En ce qui concerne les relations entre la Russie et les Etats-Unis, le ministère russe de la Défense a annoncé que la coopération entre les pays en Syrie était possible mais que pour le moment, le document régissant une telle collaboration était toujours en préparation. «Malheureusement, les Etats-Unis réduisent notre coopération aux questions techniques de communications de nos pilots lors des missions. Les Américains nous ont donné un document, nous y travaillons», a-t-il fait savoir.
Pourtant, le ministre russe de la Défense espère que cette coopération potentielle en Syrie puisse s’élargir mais la Russie ne voudrait pas s’imposer comme un partenaire à qui que ce soit.
Dans ce cadre, les hauts responsables militaires russes et américains tiendront une deuxième vidéo conférence dans quelques semaines. Mais «il vaudrait mieux que nos collègues viennent chez nous pour discuter de tous ces problèmes entre quatre-z-yeux», a-t-il précisé.