International

Deux journalistes du Monde blessés dans le Haut-Karabagh

Emmanuel Macron a déclaré que la France était prête à rapatrier deux envoyés spéciaux du Monde blessés lors d'un bombardement dans le Haut-Karabagh. RSF attribue ce bombardement aux forces azerbaïdjanaises.

A son arrivée à Bruxelles pour le Conseil européen des 1er et 2 octobre, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que la France préparait un avion pour rapatrier deux journalistes du quotidien Le Monde blessés dans la République autoproclamée du Haut-Karabagh. Cette région disputée, dont l'indépendance a été reconnue de fait par l'Arménie, est considérée comme partie intégrante de l'Azerbaïdjan par la communauté internationale. Elle est le théâtre d'affrontements entre Arméniens et Azerbaïdjanais depuis le 27 septembre dernier.

Les journalistes, nés en 1989 et 1991, se trouvaient dans la ville de Martouni avec les autorités locales afin de filmer les dégâts causés par un bombardement et d'interroger les habitants lorsque la ville a été à nouveau bombardée. 

Selon le journaliste Régis Genté, qui était sur place pour RFI/France 24, les envoyés spéciaux étaient en train de constater les dégâts causés sur une maison quand ils ont entendu «en l'espace d'une seconde une roquette». «L' attaque a duré à peu près une minute», a-t-il raconté sur France 24.

Allan Karval et son confrère sont dans un état grave et sont actuellement opérés à l'hôpital municipal, a indiqué à l'AFP l'ambassadeur d'Arménie en France, Hasmik Tolmajian. Un caméraman d’Armenia TV et un reporter du site d’information arménien 24news ont également été blessés, selon Reporters sans frontières.

RSF ainsi que le ministère des Affaires étrangères arménien attribuent ce bombardement à l'Azerbaïdjan.

Emmanuel Macron a indiqué que «depuis que nous le savons, le centre de crise du Quai d'Orsay est mobilisé, ainsi que l'ensemble de nos capacités pour pouvoir, le plus rapidement possible, organiser le rapatriement».

«Un avion sanitaire est prêt à partir au moment où je vous parle. Nous sommes en train de tout faire pour stabiliser les blessés sur place avant de permettre leur évacuation. Nous resterons évidemment mobilisés sur ce sujet avec les journalistes, nos équipes sur place, les équipes à Paris, le journal Le Monde et les familles», a-t-il poursuivi.