«Le Premier ministre Khaled Bahah est en bonne santé et n'a pas été touché», a déclaré mardi matin le ministre yéménite de la Jeunesse et des Sports, Nayef al-Bakri. Victime d'une attaque à la roquette qui a fait une quinzaine de morts, l'hôtel où logeait le chef du gouvernement yéménite a été victime d'un incendie.
L'hôtel Al-Qasr, dans la banlieue ouest d'Aden, aurait été touché par deux roquettes, dont l'une a atteint l'entrée principale de l'établissement.
Deux autres engins ont également explosé à proximité d'une caserne abritant les forces de la coalition arabe, mais sans la toucher directement.
Plus tard, dans l'après-midi, cet attentat a été revendiqué par Daesh dans un communiqué mis en ligne sur internet. Le groupe terroriste parle en revanche de «quatre attentats suicide» et non de tirs de roquettes.
Le gouvernement sunnite, soutenu par l'Arabie saoudite, s'est installé à Aden après que les forces gouvernementales ont repris la ville aux rebelles chiites houthis durant l'été. Cette ville, devenue «capitale provisoire», accueille les membres du gouvernement depuis le mois de septembre. A la fin du mois, après son exil de six mois à Ryad, le président Abd Rabbo Mansour Hadi les a même rejoints.
Depuis plus d'un an, le pays est déchiré par une guerre civile opposant le gouvernement sunnite issu d'un coup d'Etat – conséquence des printemps arabes – aux rebelles chiites houthis, qui gèrent désormais le nord du pays, y compris Sanaa, la capitale.
Une coalition de pays arabes, avec à sa tête l'Arabie saoudite, bombarde le pays sans discontinuer depuis le mois de mars dernier, afin d'épauler les forces gouvernementales dans leur combat.
Plongé dans le choas, le Yémen a vu émerger sur son territoire des groupes terroristes sunnites comme Daesh ou Al-Qaïda. Ces derniers font régner la terreur dans le pays en accomplissant des attentats-suicide souvent très meurtriers.