International

Accord de normalisation : un «jour sombre» pour le monde arabe selon le Premier ministre palestinien

Israël, Bahreïn et Emirats arabes unis doivent se retrouver à Washington pour signer un accord de normalisation des relations. L'Autorité palestinienne ainsi que le Hamas se sont vivement opposés à cette signature.

La signature fixée au 15 septembre de l'accord de normalisation des relations entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn marquera un «jour sombre» dans l'histoire du monde arabe, a affirmé ce 14 septembre le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh.

Les chefs de la diplomatie des deux monarchies du Golfe et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou doivent signer ce 15 septembre à Washington, en présence du président américain Donald Trump, un accord visant à normaliser les relations entre ces pays arabes et l'Etat hébreu.

«Coups de poignard dans le dos»

Les Palestiniens, de l'Autorité palestinienne aux islamistes du Hamas, ont étrillé l'accord qualifié notamment de «coups de poignard dans le dos» de la part de ces pays accusés de pactiser avec Israël sans résolution préalable du conflit israélo-palestinien.

Ce jour sera à ajouter au calendrier de la misère palestinienne et à être consigné comme celui des fractures arabes

«Demain [le 15 septembre], nous allons être témoins d'un jour sombre dans l'histoire de la nation arabe, d'une défaite des institutions de la Ligue arabe, qui ne sont plus unies, mais divisées», a déclaré ce 14 septembre Mohammad Shtayyeh lors de la rencontre hebdomadaire du cabinet des ministres de l'Autorité palestinienne.

«Ce jour sera à ajouter au calendrier de la misère palestinienne et à être consigné comme celui des fractures arabes», a-t-il enchaîné.

L'Autorité palestinienne envisage de «corriger» sa relation avec la Ligue Arabe

Il a ajouté, sans plus de détails, que l'Autorité palestinienne envisageait de «corriger» sa relation avec la Ligue arabe, qui n'a pas dénoncé la normalisation des relations entre Israël et les deux monarchies du Golfe.

Les Palestiniens ont d'ailleurs appelé à des manifestations le 15 septembre pour marquer leur opposition à ce projet et ont appelé les autres pays arabes «à ne pas participer aux célébrations» de ce jour à Washington. 

Benjamin Netanyahou, arrivé ce 14 septembre dans la capitale américaine selon ses services, s'est félicité «d'accords de paix historiques» avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, pays avec lesquels Israël n'a jamais été en guerre.