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Covid-19 : la Suisse place neuf régions de métropole française en zone «à risque»

La Suisse a pris la décision de classer neuf régions françaises de métropole, ainsi que huit territoires d'outre-mer, comme zones à risque pandémique élevé, en raison de l'évolution du nombre de cas d'infections au Covid dans l'Hexagone.

La Suisse a placé neuf régions métropolitaines françaises, dont l'Ile-de-France avec Paris et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca/Région Sud), en zone à risque élevé en raison du nombre élevé de cas d'infections au nouveau coronavirus, selon une annonce du gouvernement suisse faite ce 11 septembre.

Au-delà de 60 cas pour 100 000 habitants pendant 14 jours, la Suisse peut classer un pays ou une région comme «à risque» et imposer une quarantaine de 10 jours à ceux qui en reviennent.

Nous avons décidé d'exclure les régions frontalières. Cela n'exclut pas qu'elles puissent y figurer en cas de "hot spot"

«On a un nombre de nouvelles infections en France qui dépasse déjà aujourd'hui ce qu'il y avait en mars-avril. C'est une situation à prendre au sérieux», a déclaré le ministre de la Santé, Alain Berset, en conférence de presse. La décision a été prise d'inscrire ces régions françaises afin d'«éviter toute propagation dans notre pays», a-t-il ajouté.

Les régions frontalières exclues de cette mesure

Neuf régions françaises ont été ainsi placées en zone élevé à risque : le Centre-Val de Loire, la Corse, les Hauts-de-France, l'Ile de France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi que huit territoires d'outre-mer.

L'idée, c'est de préserver les espaces de vie sur la frontière là où les gens vivent et là où les gens travaillent

Le gouvernement a précisé que les zones frontalières n'étaient pas concernées par le système de quarantaine. «Nous avons décidé d'exclure les régions frontalières. Cela n'exclut pas qu'elles puissent y figurer en cas de "hot spot"», a précisé le ministre. «L'idée, c'est de préserver les espaces de vie sur la frontière là où les gens vivent et là où les gens travaillent», a-t-il fait valoir. Avec cette régionalisation, seules les personnes revenant des zones à risque sont tenues de se mettre en quarantaine, mais pas celles qui circulent dans un espace transfrontalier.

Les frontaliers sont déjà exemptés de l'obligation de quarantaine. Sont désormais également exemptés de l'obligation de quarantaine les acteurs culturels et les sportifs revenant respectivement d'un événement ou d'une compétition, ainsi que les personnes ayant pris part à un congrès spécialisé. Les personnes qui, pour des raisons professionnelles ou médicales, doivent se rendre dans une zone à risque et ne peuvent pas reporter leur voyage sont également exemptées de l’obligation de quarantaine. Dans ce cas, il faut que le séjour à l'étranger ne dure pas plus de cinq jours.

La Suisse, qui compte quelque 8,5 millions d'habitants, a été jusqu'à présent relativement épargnée par le nouveau coronavirus, malgré sa proximité avec l'Italie, qui fut l'épicentre de l'épidémie en Europe il y a quelques mois. Néanmoins depuis la mi-juin, le nombre de cas quotidiens, alors proche de la vingtaine, n'a cessé d'augmenter et a dépassé ce 11 septembre pour la première fois depuis avril la barre des 500.