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Sous pression de l'UE, la Serbie renonce à des exercices militaires avec la Russie

La Serbie a dû renoncer à participer à des exercices militaires avec la Russie qui devaient se dérouler en Biélorussie. Le ministre serbe de la Défense explique que la décision a été prise après des menaces concernant l'adhésion du pays à l'UE.

L'Union européenne fait-elle chanter les candidats à l'adhésion ? C'est en tout cas ce qu'affirme le ministre de la Défense de la Serbie. Belgrade a renoncé à participer à des exercices militaires prévus avec la Russie en Biélorussie, à la suite de pressions exercées par l'Union européenne (UE) à laquelle elle aspire à adhérer, a annoncé le ministre serbe de la Défense Aleksandar Vulin.

La Serbie, pays candidat à l'adhésion au sein de l'UE mais qui entretient également des liens étroits avec la Russie, devait participer en septembre, avec les forces russes et biélorusses, aux exercices «Fraternité slave 2020» au Biélorussie.

«Forte pression de la part de l'Union européenne»

«On nous a demandé, au prix d'un abandon de notre avenir européen, de renoncer aux exercices militaires prévus avec la Biélorussie», a déclaré le ministre cité par l'AFP. Il déplore également que la Serbie, qui est neutre sur le plan militaire, ait été confrontée «à une forte pression non méritée de la part de l'Union européenne» et suspendra en conséquence sa participation aux exercices militaires avec tous ses partenaires pendant six mois.

La Serbie et le Biélorussie entretiennent des relations amicales, Belgrade ayant accueilli en décembre le président biélorusse Alexandre Loukachenko dans le cadre d'une visite officielle.

Toutefois, cela n'a pas empêché la Serbie, qui souhaite également rejoindre l'UE, de soutenir une déclaration de celle-ci critiquant l'élection présidentielle controversée en Biélorussie. Un geste qui a été complimenté en août par des ambassadeurs occidentaux

Les manœuvres militaires devaient se dérouler avec la participation de 1 500 soldats dans un secteur situé près de la ville de Brest (sud-est de la Biélorussie) au cours de la deuxième moitié de septembre, selon le ministère biélorusse de la Défense.