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Affaire Navalny : Pologne et Allemagne démentent une conversation «fictive» évoquée par Loukachenko

Varsovie a démenti les accusations du président biélorusse, qui assurait qu'un échange entre deux représentants prouverait la falsification de l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny. Berlin parle de conversation «fictive».

Trois jours après la diffusion par la télévision publique biélorusse d'une conversation téléphonique présumée de représentants polonais et allemands qui prouverait, selon Minsk, la falsification de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny, le ministère des Affaires étrangères de Pologne a réagi.

«Nous réfutons les informations biélorusses sur la prétendue conversation téléphonique sur la ligne Varsovie-Berlin, dans laquelle les autorités des deux pays auraient admis qu'Alexeï Navalny n'avait pas été empoisonné», a commenté le ministère ce 7 septembre, interrogé par l'agence de presse russe TASS. 

Conversation «fictive» selon Berlin

Le même jour, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert, lors d'une conférence de presse, a assuré selon des propos rapportés par Ria Novosti : «Cette conversation est fictive.»

Le 3 septembre dernier, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, lors d'une rencontre à Minsk avec le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine avait évoqué l'interception d'une conversation entre «Varsovie» et «Berlin» par les renseignements biélorusses. Selon lui, il découlerait de cet enregistrement présumé que l'empoisonnement d'Alexeï Navalny serait une «falsification».