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Nicolas Maduro gracie des députés de l'opposition et collaborateurs de Guaido

Le Venezuela a gracié une centaine de politiques et législateurs de l'opposition à l'approche des élections législatives, a déclaré le ministre de l'Information Jorge Rodriguez.

Le président du Venezuela Nicolas Maduro a gracié une centaine d'opposants, dont des députés et des collaborateurs du président du Parlement, Juan Guaido, «dans le but de promouvoir la réconciliation nationale», a annoncé le ministre de la Communication. 

«Une grâce présidentielle est accordée aux citoyens mentionnés ci-dessous», a déclaré le ministre Jorge Rodriguez, en lisant une liste de noms lors d'une conférence de presse diffusée par la télévision d'Etat.

Dans cette liste longue de 110 noms figure notamment Roberto Marrero, bras droit et chef de cabinet de Juan Guaido, arrêté pour terrorisme et incarcéré en mars 2019, deux mois après que celui-ci s'est déclaré président par intérim du Venezuela. Renzo Prieto et Gilber Caro, deux députés d'opposition farouchement anti-Maduro, eux aussi emprisonnés, bénéficient également de cette grâce présidentielle. 

Cette annonce intervient trois mois avant les élections législatives du 6 décembre que Juan Guaido et les principaux partis d'opposition ont pourtant appelé à boycotter. Selon eux, leur organisation par les autorités chavistes serait entachée de fraude quoi qu'il en soit.

Certains autres graciés ont été condamnés ou font l'objet de poursuites pénales lancées par la justice sans pour autant être incarcérés. C'est le cas par exemple de Henry Ramos Allup, une autre figure de l'opposition. D'autres sont exil, comme le député Luis Florido.

Le grand absent de cette liste est Juan Guaido lui-même. La justice vénézuélienne le poursuit dans plus d'une demi-douzaine d'affaires. Il est notamment accusé d'avoir voulu renverser Nicolas Maduro lors d'un appel au soulèvement de l'armée le 30 avril 2019, mais il reste libre de ses mouvements à l'heure actuelle.

Le décret présidentiel lu par Jorge Rodriguez entre en vigueur à partir de sa publication et les tribunaux devront appliquer les mesures immédiates de remise en liberté des personnes citées.