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La Russie accuse l'armée américaine d'être responsable d'un accrochage en Syrie

L'armée russe accuse l'armée américaine d'avoir «tenté de bloquer le passage» d'une de ses patrouilles en Syrie, provoquant un accrochage. L'équipage d'un véhicule américain a été blessé dans cet incident, selon la Maison Blanche.

Le ministère russe de la Défense a annoncé, dans un communiqué, que le chef d'état-major des forces armées russes, le général Valeri Guerassimov, et son homologue américain, le général Mark A Milley, avaient discuté le 26 août d'un accrochage survenu en Syrie la veille. L'incident, qui a eu lieu dans le nord-est du pays, a impliqué «une patrouille de la police militaire des forces armées de la Fédération de Russie et des militaires américains».

Le général Valeri Guerassimov a souligné auprès de la partie américaine que le commandement de la coalition internationale menée par Washington «avait été informé à l'avance du passage du convoi de police militaire russe, conformément à la procédure en vigueur». «Malgré cela, en violation des accords existants, l'armée américaine a tenté de bloquer le passage de la patrouille russe. En réponse, la police militaire des forces armées russes a pris les mesures nécessaires pour prévenir l'incident et poursuivre sa tâche», a rapporté le ministère de la Défense russe.

De son côté, le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche a déclaré dans un communiqué qu’un véhicule russe avait heurté un blindé américain, «blessant l'équipage du véhicule», sans préciser le nombre de soldats américains blessés ni la gravité des blessures.

Le porte-parole du NSC John Ullyot, a déclaré que les véhicules américains effectuaient une patrouille dans le cadre de la coalition anti-Daesh menée par Washington. Il a précisé, selon l'AFP, que la patrouille américaine avait quitté les lieux afin de désamorcer la situation et éviter tout risque  d'affrontement direct. «Des actions dangereuses et non professionnelles comme celle-ci sont une violation des protocoles de déconfliction, établis par les Etats-Unis et la Russie en décembre 2019», a-t-il accusé. «La coalition et les Etats-Unis ne cherchent la confrontation avec aucune force militaire nationale, mais les forces américaines conservent toujours le droit et l’obligation de se défendre face à actions hostiles», a également déclaré John Ullyot.