International

Israël : le viol présumé d'une mineure par une trentaine d'hommes provoque une vague d'indignation

Une vague d'indignation secoue Israël après le viol présumé d'une adolescente de 16 ans par un groupe d'une trentaine d'hommes dans un hôtel de la ville balnéaire d'Eilat.

Une adolescente de 16 ans a déposé plainte en Israël pour un viol collectif présumé par environ trente hommes, a fait savoir ce 21 août à l'AFP le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. «Deux suspects ont été arrêtés en lien avec un incident sous enquête et impliquant une adolescente de 16 ans dans une ville du sud du pays», a-t-il précisé. Les faits se sont déroulés le 14 août, selon une chaîne israélienne citée par CNews.

Ce n'est pas seulement un crime contre une jeune fille, c'est un crime contre l'humanité elle-même qui mérite toute notre condamnation

Comme le rapporte encore l'AFP, l'histoire était passée sous le radar jusqu'à ce que la presse locale rapporte le 20 août que les hommes faisaient la file devant la chambre d'hôtel de la jeune fille en état d'ébriété, attendant leur tour pour la violer. Le soir même, des manifestations spontanées ont eu lieu dans différentes villes comme Tel-Aviv et Jérusalem en soutien à la jeune fille et pour condamner les violences sexuelles infligées aux femmes.

Dans la classe politique israélienne, les condamnations se sont multipliées. «C'est choquant, il n'y a pas d'autre mot ! Ce n'est pas seulement un crime contre une jeune fille, c'est un crime contre l'humanité elle-même qui mérite toute notre condamnation», a commenté le Premier ministre Benjamin Netanyahou, qui a appelé à ce que «les responsables soient traduits en justice».

Le président israélien Reuven Rivlin a écrit sur les réseaux sociaux une lettre à la «jeunesse» pour dénoncer «les horreurs rapportées du viol collectif à Eilat». «Les agressions sexuelles, le viol, l'exploitation sexuelle, les violences sexuelles sont des taches indélébiles [...] qui nous détruisent comme société et nous rendent misérables», a écrit le chef d'Etat israélien.

«Tous les jours il y a 260 femmes qui sont violées en Israël» selon les données officielles, s'est insurgée Ilana Weizman, 36 ans, qui a fondé le groupe féministe «HaStickeriot» inspiré des militantes françaises qui luttent contre «la culture du viol».

Selon ces mêmes données, «une femme sur cinq est violée en Israël au cours de sa vie», a-t-elle affirmé à l'AFP. Depuis environ deux mois, le groupe colle des slogans féministes sur les murs de plusieurs villes israéliennes comme «lo ze lo» (non c'est non) ou encore «at lo levad» (tu n'es pas seule).