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Les pays du Golfe auraient préparé une aide militaire pour les opposants du gouvernement syrien

Selon les déclarations d’experts, les forces régionales auraient préparé en secret des fonds et des armes pour soutenir les rebelles modérés syriens afin qu’ils poursuivent leur lutte contre les troupes gouvernementales en Syrie.

Tandis que les Russes continuent de bombarder les terroristes de Daesh en Syrie, les rebelles modérés recevraient une aide accrue venant de pays hostiles au régime syrien actuel. Selon les révélations de certains experts, Riyad aurait l’intention de soutenir les rebelles modérés dans le sud de la Syrie, tandis que leurs alliés turcs et qataris accorderaient une aide aux rebelles situés dans le nord du pays, y compris aux islamistes d’Ahrar al-Sham qui soutiennent, à leur tour, le Front al-Nosra, pendant d’Al-Qaïda en Syrie.

«On voit une coopération et coordination très étroite, à un haut niveau entre l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Ces pays sont presque du même avis sur la Syrie», a déclaré l’analyste régional Ali Bakeer de l’International Strategic Research Organization (USAK).

Julien Barnes-Dacey, haut-responsable du Conseil de l’Europe pour les Affaires étrangères, estime pour sa part que «les Etats qui soutiennent l’opposition, y compris le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie donneront probablement une réponse forte à cette escalade».

Mercredi 30 septembre, le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Joubeiravait déjà menacé la Syrie d’une opération militaire si le président el-Assad ne quittait pas son poste. «Il n’y a pas de futur pour Assad en Syrie», avait-t-il précisé. Et la position saoudienne ne semble pas avoir changé depuis lors.

Jeudi 2 octobre, sept pays de la coalition arabo-occidentale en Irak et en Syrie contre l’Etat islamique (EI), dont la Turquie, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont affirmé, dans un communiqué publié sur le site internet du ministère turc des Affaires étrangères, que «les opérations militaires russes constituent une nouvelle escalade et ne feront que nourrir l'extrémisme et la radicalisation». Ils ont aussi sommé la Russie de stopper immédiatement ses frappes contre les forces de l'opposition syrienne modérée. Des frappes que Moscou a démenties, répétant que la Russie se concentrait sur les groupes terroristes actifs en Syrie.

Ainsi, le 3 octobre, le ministère russe de la Défense a annoncé qu’il avait détruit de cibles de l’EI, dont un centre de commandement de l’organisation terroriste situé à proximité de son fief, Raqqa. Le lendemain  4 octobre, Moscou annonçait avoir détruit 10 cibles de l’EI dans la province syrienne d’Idleb.