Au moins 10 civils et un policier ont été tués et une dizaine de personnes blessées ce 16 août dans l'attaque d'un hôtel de Mogadiscio, en Somalie, fréquenté par des responsables gouvernementaux, selon un responsable de sécurité du gouvernement somalien cité par l'AFP.
Un responsable somalien a toutefois précisé que «le bilan des morts» pouvait encore augmenter car l'explosion qui a précédé l'attaque de l'établissement par des hommes armés avait «été massive». Il y aurait par ailleurs «des otages dans l'hôtel».
«Il y a eu l'explosion d'une voiture piégée ciblant l'hôtel Elite sur la plage du Lido» et «il y a des coups de feu importants à l'intérieur de l'hôtel», avait auparavant déclaré l'officier de police qui se trouvait dans la zone, Adan Ibrahim.
Des témoins ont également confirmé que l'attaque de l'hôtel Elite avait débuté par une forte explosion et qu'ensuite des gens fuyaient en courant dans le secteur de l'établissement où des coups de feu étaient entendus. «L'explosion a été très forte et j'ai vu de la fumée dans la zone, c'est le chaos et les gens fuient les bâtiments alentour», a fait savoir l'un de ces témoins, Ali Sayid Adan.
Les Shebab ont revendiqué l'attaque dans un communiqué traduit par SITE, groupe américain de surveillance des sites islamistes, affirmant que leurs «martyrs» avaient «pris le contrôle de l'hôtel» et qu'ils avaient infligé «de lourdes pertes» aux personnes qui s'y trouvaient.
Le 10 août, au moins quatre personnes ont été tuées dans des échanges de coups de feu à l'intérieur de la prison centrale de Mogadiscio après que des prisonniers ont réussi à s'emparer d'armes détenues par leurs gardiens.
Tous les prisonniers impliqués dans l'incident étaient des islamistes radicaux Shebab, dont certains purgeaient une peine de prison à perpétuité, selon un responsable de la police ayant requis l'anonymat, cité par l'AFP.
Chassés de la capitale somalienne en 2011, les Shebab, affiliés à al-Qaïda, ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.