International

Deux explosions massives causent de nombreuses victimes à Beyrouth

Deux importantes déflagrations ont été enregistrées dans le port de la capitale libanaise. De nombreuses victimes sont à déplorer.

Deux puissantes explosions ont secoué, le 4 août, le port de Beyrouth. 

 Au moins 103 morts et plus de 4 000 blessés

Les médias locaux ont diffusé des images de personnes, parfois en sang, coincées sous les décombres. Le dernier bilan, fourni par la Croix Rouge libanaise, le 5 août dans la matinée, fait état d'au moins 100 morts et de plus de 4 000 blessés. Le bilan du ministère de la Santé, daté de l'après-midi du 5 août, fait état d'au moins 103 décès.

«C'est une catastrophe dans tous les sens du terme», a déploré le ministre de la Santé, Hamad Hassan, interrogé par plusieurs télévisions alors qu'il visitait un hôpital de la capitale. «Les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés», a-t-il déclaré par ailleurs, appelant à transporter les autres blessés vers des établissements de la banlieue.

Sur les réseaux sociaux, des images ont montré l'ampleur de la détonation. 

Selon le Premier ministre Hassan Diab, environ 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées dans un entrepôt de la capitale libanaise, ce qui a favorisé la puissance des déflagrations. «Il est inadmissible qu'une cargaison de nitrate d'ammonium, estimée à 2 750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution», a-t-il fustigé devant le Conseil supérieur de défense. «C'est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question», a-t-il ajouté selon des propos rapportés par un porte-parole en conférence de presse.

Les images montrant les instants suivant les détonations témoignent de la violence des déflagrations. 

Les vitres de nombreux immeubles ont volé en éclats, selon l'AFP, alors qu'une épaisse fumée s'est élevée dans le ciel.

Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang. Plus de deux heures après l'explosion, les flammes enveloppaient toujours le secteur. Un hélicoptère collectait de l'eau de la mer pour éteindre les incendies, a notamment constaté une correspondante de l'AFP. 

Le président Michel Aoun a convoqué une «réunion urgente» du Conseil supérieur de la défense et le Premier ministre Hassan Diab a décrété un jour de deuil national.

«Je lance un appel urgent à tous les pays amis et les pays frères qui aiment le Liban à se tenir à ses côtés et à nous aider à panser nos plaies profondes», a par ailleurs déclaré le Premier ministre libanais. 

La France propose son aide

«La France se tient aux côtés du Liban. Toujours. Des secours et moyens français sont en cours d’acheminement sur place», a Twitté dans la soirée le président de la République française Emmanuel Macron. 

«La France se tient et se tiendra toujours aux côtés du Liban et des Libanais. Elle est disposée à apporter son assistance en fonction des besoins qu'exprimeront les autorités libanaises», déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian sur le réseau social.