«Très sérieuse et irresponsable», c'est ainsi que le révérend Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a qualifié l'attitude du prêtre polonais Krzystof Charamsa, qui a révélé son homosexualité lors d'un entretien donné à des journaux italien et polonais à la veille d'un Synode sur la famille.
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Conscient des conséquences de ce coming-out, l'homme d'Eglise avait déclaré dans l'interview qu'il était «prêt à payer les conséquences de cela» mais que le moment était «venu pour l'Eglise d'ouvrir ses yeux concernant les croyants homosexuels et de comprendre que la solution qu'elle offre aux homosexuels, soit une abstention totale d'une vie amoureuse, est simplement inhumaine».
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S'exprimant à propos de la réunion devant se tenir au Vatican ce dimanche, le prêtre a déclaré : «J'aimerai dire au Synode que l'amour homosexuel est un amour qui nécessite une famille. Toute personne, y compris les homosexuels, les lesbiennes et les trans convoitent l'amour et le sens de la famille».
Considérant que le prêtre avait souhaité «placer l'assemblée du Synode sous une intense pression médiatique» le porte-parole du Saint-Siège a annoncé que Monseigneur Charamsa ne pourrait plus officier au Vatican, où il était membre de la Congrégation de la Foi depuis 2009, ainsi que dans les universités pontificales. Quant au maintien de sa fonction ecclésiastique, celle-ci est placée entre les mains de son évêque local.