La vidéo a été vue plus de 16 millions de fois sur Twitter et les images avaient fait le tour du monde, passant même sous les yeux du président américain qui les avait retweetées. La scène montrant Mark et Patricia McCloskey brandissant un fusil d'assaut et un pistolet au passage d'un cortège devant chez eux avait provoqué le mois dernier des réactions clivantes. C'est maintenant au tour de la justice de se prononcer sur l'affaire.
«Il est illégal de brandir des armes de façon menaçante contre ceux qui participent à des manifestations non violentes, et bien que la situation n'ait heureusement pas dégénéré tragiquement, ce type de comportement est inacceptable à Saint-Louis», a déclaré le procureur Kimberly Gardner dans un communiqué publié le 20 juillet. «Nous devons protéger le droit de manifester pacifiquement et toute tentative de l'entraver en faisant de l'intimidation ne sera pas tolérée», a-t-elle ajouté en demandant à ce que le couple soit contraint de suivre un programme de rééducation.
Le couple d'avocats sexagénaires s'était dit «terrifié» lorsque les manifestants, majoritairement noirs, s'étaient introduits dans leur voie privée pour aller protester devant le domicile de la maire de Saint-Louis, grande ville du centre des Etats-Unis.
«J'étais terrifié que nous soyons assassinés en quelques secondes, que notre maison soit brûlée, nos animaux de compagnie tués. Nous étions seuls face à une foule en colère», avait déclaré Mark McCloskey à une chaîne de télévision locale.