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La styliste Vivienne Westwood s'enferme dans une cage contre l'extradition de Julian Assange

La créatrice de mode Vivienne Westwood a mené un happening devant Old Bailey, la cour de justice britannique de Londres où se tiendra l'audience qui tranchera sur l'extradition du lanceur d'alerte Julian Assange en septembre.

Vêtue de jaune, perchée à plusieurs mètres et enfermée dans une cage, la styliste Vivienne Westwood a mené une action symbolique pour soutenir le fondateur de Wikileaks devant Old Bailey, le tribunal qui tranchera sur sa possible extradition à partir du 7 septembre prochain à Londres. 

«Je suis Julian Assange. Je suis le canari dans la cage. Si je meurs dans la mine de charbon à cause d’un gaz toxique, c’est le signal pour tous les mineurs de partir», a notamment scandé celle que l'on surnomme «l'enfant terrible de la mode» au cours de son happening. 

«Mais je suis déjà à moitié empoisonnée par la corruption gouvernementale. Je suis toujours en train de chanter, mais 7 milliards de personnes ne savent pas ce qui se passe», a-t-elle ajouté, filant la métaphore du canari dans la mine de charbon, placé par les mineurs pour alerter en cas de présence d'émanations toxiques. 

«La bataille juridique d’Assange est l’affaire la plus importante de notre temps concernant la liberté de la presse», a déclaré Vivienne Westwood au DailyMail. «Cela pourrait arriver à tous les journalistes, car ce n'est pas un crime de publier la vérité», a-t-elle ajouté.

Le fondateur de WikiLeaks se trouve actuellement en détention préventive à la prison de haute sécurité de Belmarsh, au Royaume-Uni, en attendant l'issue de son procès d'extradition vers les Etats-Unis qui doit se tenir à partir du 7 septembre. 

Si l'extradition devait aboutir, Julian Assange risque 175 ans de prison pour avoir publié, par le truchement de lanceurs d'alerte, des documents de l'armée américaine, dans lesquels sont exposés ce qui s'apparente à des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

Les Etats-Unis l'accusent d'avoir mis en péril certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d'environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.