Comme en témoignent plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, la police new-yorkaise a procédé le 18 juillet à l'interpellation de la militante conservatrice Bevelyn Beatty sur la 5e avenue de Manhattan. Selon la chaîne de télévision américaine CBS News, un policier a été blessé pendant l'opération.
Ils disent que la vie des noirs compte, ils n'en ont rien à faire de la vie des noirs
Particulièrement engagée avec le Parti républicain lors des dernières élections de mi-mandat, cette citoyenne afro-américaine a été arrêtée au moment où elle versait un bidon de peinture sur l'imposante inscription Black Lives Matter réalisée une semaine plus tôt devant la Trump Tower, avec la participation du maire Bill de Blasio.
«Nous voulons notre police», «ils disent que la vie des noirs compte, ils n'en ont rien à faire de la vie des noirs», a-t-elle notamment crié lors de son action.
«Jésus compte», l'entend-on également clamer dans une autre vidéo, alors que des policiers tentent de freiner la militante qui poursuit son action à quatre pattes. «Elle a résisté, provoquant la chute d'un policier sur le béton de la 5e avenue, blessant à l'épaule [celui qui] se tord de douleur», rapporte CBS News en commentaire de la vidéo.
Une seconde femme impliquée dans l'action a également été interpellée. Bevelyn Beatty et Edmee Chavannes, toutes deux de Staten Island, ont reçu une convocation de comparution avant d'être relâchées, rapporte encore le média d'outre-Atlantique. Quant au policier qui s'est heurté au sol, il a été transporté à l'hôpital par ambulance, toujours selon la même source.
Bevelyn Beatty n'est pas la première à s'opposer à la fresque au sol. Sur Twitter, des opposants à l'inscription ont appelé à la recouvrir de peinture en utilisant le hashtag #OperationPaintDrop et ont juré de recommencer jusqu'à ce que l'édile new-yorkais l'enlève. Dans la semaine, deux autres personnes avaient été arrêtées pour avoir étalé de la peinture bleue sur la fresque en scandant «toutes les vies comptent», ou encore «les vies bleues [policiers] comptent».