«Un patient a le droit de refuser de recevoir du sang, des produits sanguins et peux aussi refuser d'arrêter une grève de la faim» détaille le Dagbladet citant des articles de la législation en cours dans les prisons norvégiennes. Selon ce guide de bonne conduite à tenir envers les détenus, l'administration est néanmoins obligée de prévenir les prisonniers des risques encourus: «Il est important que la personne soit informée de ses conditions de santé et des dangers auxquels elle s'expose si elle continue».
Anders Behring Breivik qui menace, par voie de presse, de conduire une nouvelle grève de la faim «jusqu'au bout» si ses conditions de détention ne s'améliorent pas, ne pourra pas donc pas être nourri de force. Un point que confirme un professeur de droit de l'Université d'Olso au journal norvégien, qui rappelle que le gavage est d'ailleurs contraire à la Convention européenne des Droits de l'Homme: «Il n'y a pas de règles spéciales sur le nourrissage de force en prison. Par conséquent, ce sont les règles normales concernant les grèves de la faim qui s'appliquent, même si la santé est menacée».
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Le militant d'extrême-droite norvégien avait tué 69 personnes sur l'île d'Utoya et huit à Oslo en juillet 2011. Il a été condamné à 21 ans de prison pour ses crimes. Jugeant sa mise à l'isolement «inhumaine», il a déclaré dans une lettre ouverte, publiée il y a quelques jours: «Si on ne revient pas sur ce tour de vis, je finirai par mener une grève de la faim jusqu'à en mourir. Je n'en peux plus».
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L'homme âgé de 36 ans est coutumier du fait, puisqu'il a avait déjà menacé de se laisser mourir, en 2014, si sa console de jeux Playstation 2 n'était pas remplacée par le modèle plus récent. Il s'était également plaint du manque de beurre le matin pour tartiner son pain, et des menottes qui cisaillent les poignets lors de ses transferts.