Compte tenu du risque d'une deuxième vague, la Fédération de Russie sera prête à fournir des médicaments antiviraux, des systèmes de test et des vaccins au marché mondial. Cette annonce a été faite par le ministre russe de la Santé Mikhaïl Mourachko, lors du sommet «Objectif mondial : unis pour notre avenir», initié par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et avec la participation de l'organisation internationale des droits de l'homme Global Citizen, le 28 juin.
Lors de la conférence, Mikhaïl Mourachko a souligné l'importance des progrès russes dans la recherche du vaccin contre le nouveau coronavirus en vue de sa future exportation. Il a également affirmé que le ministère travaille déjà sur sa campagne de vaccination de masse qui pourrait commencer une fois que le Centre de recherche sur l'épidémiologie et la microbiologie Gamaleïa de Moscou aura finalisé ses essais cliniques.
Plus tôt, les chercheurs russes ont signalé que de bons résultats intermédiaires ont été obtenus lors des essais cliniques du vaccin contre le Covid-19 : une semaine après l'administration du médicament aux volontaires, aucun effet secondaire ou indésirable n'a été constaté. Selon les médias russes, le vaccin développé par le le Centre de recherche sur l'épidémiologie et la microbiologie Gamaleïa pouvait être finalisé en août, puis en septembre, lancé en production industrielle.
Par ailleurs, Mikhaïl Mourachko a noté que la Russie est prête à mener un dialogue avec les organisations internationales et publiques, en appelant à la coordination globale de la recherche et de la production médicale. Il a également rappelé que depuis le début de la pandémie du coronavirus, la Russie soutenait des pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie, ainsi que les institutions internationales comme l'Organisation de coopération de Shanghai, l'Union économique eurasienne et l'Organisation mondiale de la santé.
Dès début juin, le ministère russe de la Santé a approuvé un premier médicament contre le coronavirus. Enregistré sous le nom d'Avifavir, il a été développé sur la base du Favipiravir, un antiviral japonais efficace contre différentes souches de la grippe. Selon le le directeur général du Fonds d'investissement direct russe (RDIF), Kirill Dmitriev, «ce médicament est l'un des plus prometteurs au monde». En effet, Dmitriev a été l'un des premiers à se porter volontaire pour tester le vaccin contre le coronavirus développé par le Centre Gamaleïa. Jusqu'à présent, il n'a signalé aucun effet indésirable.